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Élections au Malawi : arrestations pour fraude présumée et accusations d’irrégularités
Le climat politique au Malawi s’est tendu vendredi après l’annonce de l’arrestation de huit employés électoraux accusés de falsification des résultats. Ces interpellations interviennent alors que le Parti du Congrès du Malawi (MCP) du président sortant Lazarus Chakwera a dénoncé des irrégularités dans près de la moitié des districts du pays, lors du scrutin général tenu mardi.
La Commission électorale du Malawi (MEC) a publié ses premiers résultats, révélant une avance significative pour l’ancien président Peter Mutharika. Mais le camp de Chakwera a affirmé avoir constaté des anomalies dans 13 des 28 districts. « Le MCP a déposé une plainte officielle auprès de la MEC afin qu’elle procède à un audit physique, en particulier dans les zones où nous avons découvert de graves anomalies », a déclaré Vitumbiko Mumba, colistier de l’actuel président.
La police a confirmé que huit employés chargés du traitement des données électorales avaient été arrêtés dans la capitale Lilongwe, soupçonnés d’avoir manipulé les chiffres. Ces arrestations jettent une ombre sur la transparence du processus électoral, déjà marqué par des tensions politiques et sociales.
Parallèlement, la diffusion en direct des résultats par les principales télévisions du pays a été brusquement interrompue. Selon MISA Malawi, une organisation de défense de la liberté de la presse, ces interruptions sont dues à des pressions exercées sur les médias. « Cela va créer un vide. La désinformation peut remplir ce vide, et le public peut être mal informé », a averti Golden Matonga, président de l’organisation.
Ce scrutin oppose une nouvelle fois Lazarus Chakwera, 70 ans, à son rival de longue date Peter Mutharika, 85 ans. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés en 2014 et en 2020. Au-delà de la bataille électorale, le futur président devra relever un défi économique majeur : sortir le Malawi d’une crise profonde marquée par des pénuries, un manque chronique de devises et une inflation galopante.
Avec près de 70 % des 21 millions d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté fixé à 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale, le pays d’Afrique australe attend de son prochain dirigeant des réformes urgentes. Si aucun des candidats ne franchit la barre des 50 % des suffrages, un second tour devrait être organisé dans les 60 jours.