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Emmanuel Macron annonce le probable retour des sanctions européennes contre l’Iran
Le président français Emmanuel Macron a laissé entendre que Paris, Londres et Berlin rétabliront leurs sanctions contre l’Iran avant la fin du mois. Cette déclaration a été faite dans un entretien accordé à une chaîne de télévision israélienne, diffusé jeudi, au moment où les négociations sur le programme nucléaire iranien semblent dans l’impasse.
Interrogé sur la possibilité de voir réapparaître les sanctions des trois capitales européennes à l’encontre de Téhéran, Emmanuel Macron a répondu sans détour : « Oui, je pense que oui, car les dernières nouvelles que nous avons reçues des Iraniens ne sont pas sérieuses ». Une réponse qui confirme la montée des tensions diplomatiques entre l’Iran et les pays signataires de l’accord sur le nucléaire de 2015.
Les discussions menées depuis plusieurs mois entre Téhéran, les Européens et Washington n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente sur la limitation des activités nucléaires iraniennes en échange d’un allègement des sanctions économiques. Selon des diplomates européens, l’Iran aurait intensifié ses activités d’enrichissement d’uranium, franchissant de nouvelles étapes techniques rapprochant le pays d’une capacité militaire potentielle.
Le rétablissement des sanctions par les trois principales puissances européennes signifierait un retour à une pression économique plus forte sur l’économie iranienne, déjà fragilisée par des années d’isolement et de restrictions commerciales. Cela pourrait également compliquer davantage les efforts de médiation internationale et éloigner la perspective d’un nouvel accord global.
Cette annonce intervient dans un contexte géopolitique tendu, marqué par les tensions régionales au Moyen-Orient et les répercussions des frappes récentes entre Israël et des groupes soutenus par Téhéran. La décision de Paris, Londres et Berlin pourrait aussi relancer le débat sur le rôle de l’Union européenne dans la sécurité internationale et sur sa capacité à peser face aux crises nucléaires.