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Enquêtes d’inspection : vers une érosion du paysage politique local
Les récentes rotations au sein de l’administration territoriale, marquées par la nomination de Mohamed Faouzi au poste de wali inspecteur général, suscitent une vive inquiétude parmi plusieurs présidents de conseils communaux. Ce mouvement, qui a touché les services centraux du ministère de l’Intérieur et les gouverneurs provinciaux, pourrait relancer une vague d’audits et d’inspections dans la région Casablanca-Settat.
Selon des sources proches du dossier, les communes de Berrechid, Settat, Mohammédia et Benslimane seraient particulièrement visées. Les premiers rapports des missions d’audit mettent en lumière des irrégularités et des manquements graves, ouvrant la voie à des procédures de révocation et à des poursuites devant les juridictions spécialisées dans les crimes financiers.
Plusieurs nouveaux gouverneurs provinciaux ont d’ores et déjà adressé des demandes d’explications aux élus concernés, s’appuyant sur des dizaines de rapports établis au terme de visites de terrain étendues sur plusieurs mois. Ces échanges, supervisés par les walis de région et les services centraux, visent à recueillir les réponses des présidents de communes avant de décider des éventuelles sanctions administratives ou judiciaires.
Les instructions sont formelles : les procédures d’inspection doivent être appliquées avec rigueur, sans aucune considération politique ou électorale. Cet impératif de neutralité devrait permettre de débloquer des projets structurants gelés depuis plusieurs années, conséquence du maintien prolongé de certains responsables à leur poste, parfois au-delà de sept ans.
À l’approche des élections de 2026, l’activation de ces rapports d’inspection pourrait rebattre les cartes politiques locales. En cas de condamnation définitive, l’article 20 de la loi organique n° 113.14 sur les collectivités territoriales et l’article 142 de la loi organique n° 59.11 sur l’élection des conseillers territoriaux prévoient la suspension automatique des élus et leur inéligibilité.
Les audits ont pour l’instant souligné des anomalies dans la gestion de la fiscalité locale (taxe sur les terrains non bâtis, autorisations commerciales ou professionnelles) et des infractions urbanistiques. Ils ont également révélé des liens douteux entre certains élus et des entrepreneurs locaux, à travers des clauses suspectes dans les appels d’offres et les marchés publics. Ces constats, une fois validés, pourraient aboutir à un réalignement significatif du pouvoir municipal dans la région.
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