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Fatima Hassouna honorée à Cannes : une lumière fauchée, un hommage vibrant
Le Festival de Cannes a connu un moment d’intense émotion ce jeudi en rendant hommage à Fatima Hassouna, photographe palestinienne de 25 ans, tuée le 16 avril dernier par une frappe israélienne à Gaza. Cette jeune femme, dont l’objectif captait les fragments de vie dans une zone marquée par le chaos, devait voir son histoire portée à l’écran sur la Croisette.
Elle est la figure centrale du documentaire « Put your soul on your hand and walk », réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi. Ce film, projeté dans la section parallèle ACID, retrace les échanges en visioconférence entre la réalisatrice réfugiée à Paris et Fatima, confinée à Gaza. La jeune photographe y apparaît pleine de vie, d'espoir et de résistance, malgré l’enfermement et la peur quotidienne.
Sa disparition brutale, ainsi que celle de sa famille — à l’exception de sa mère —, a profondément bouleversé le monde du cinéma et au-delà. Lors de la cérémonie d’ouverture du festival, Juliette Binoche, présidente du jury, lui a rendu un hommage poignant :
« Fatima aurait dû être parmi nous ce soir. Elle incarnait le courage et la lumière d’une jeunesse créative sous les bombes. »
Cette reconnaissance s’inscrit dans un contexte de mobilisation croissante des artistes contre les violences en Palestine. Une tribune signée par plus de 380 personnalités du 7e art, dont Pedro Almodovar, Susan Sarandon et Richard Gere, a été publiée pour dénoncer le silence international face aux souffrances infligées à Gaza.
Alors que les projecteurs se braquent souvent sur les stars hollywoodiennes et les paillettes, le Festival de Cannes a, le temps d’une soirée, mis en lumière la mémoire d’une femme engagée, armée de son appareil photo comme d’un cri silencieux contre l’injustice. L’hommage rendu à Fatima Hassouna rappelle que le cinéma peut aussi être un acte de résistance, une mémoire en marche, et un espace pour faire exister celles et ceux qu’on tente de faire taire.
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