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Javier Milei consolide son pouvoir après un large succès aux législatives
Le président argentin Javier Milei a remporté un franc vote de confiance lors des élections législatives de mi-mandat, dimanche, avec un peu plus de 40 % des voix au niveau national. Une victoire qui lui permet de renforcer son assise politique et de poursuivre son programme de réformes économiques radicales.
« Ce scrutin confirme le mandat reçu en 2023 pour avancer sur la voie réformiste », a déclaré un Javier Milei visiblement satisfait, devant ses partisans réunis dans un hôtel de Buenos Aires.
Un pari réussi pour l’exécutif argentin
Contre toute attente, le parti La Libertad Avanza obtient 40,7 % des voix, selon les résultats officiels portant sur 97 % des bulletins dépouillés. Il devrait tripler sa représentation au Parlement, passant de 37 à 101 députés et de 6 à 20 sénateurs, sans toutefois atteindre la majorité absolue.
Ce résultat dépasse largement les projections et soulage un exécutif confronté depuis des mois à la volatilité des marchés et à une monnaie sous pression. L’annonce du score a aussitôt suscité une réaction enthousiaste de Donald Trump, qui a promis une aide financière de 40 milliards de dollars à Buenos Aires.
« Félicitations au président Javier Milei pour sa victoire écrasante. Il fait un travail formidable ! », a écrit le président américain sur Truth Social.
Une économie sous tension mais des résultats tangibles
Arrivé au pouvoir sur un discours anti-système et ultralibéral, Javier Milei a déjà marqué des points sur le front économique : l’inflation est tombée de plus de 200 % à 31,8 % en glissement annuel, et le pays a renoué avec un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.
Mais ce redressement s’est accompagné d’un coût social élevé : plus de 200 000 emplois supprimés, une activité en recul de 1,8 % en 2024 et une pauvreté en hausse. Malgré tout, Milei assure que l’« ajustement budgétaire le plus important de l’histoire » finira par porter ses fruits.
Vers un virage plus pragmatique ?
Jusqu’ici, le chef de l’État a gouverné à coups de décrets ou d’accords ponctuels, s’attirant l’hostilité d’un Parlement qu’il avait qualifié de « nid à rats ». Fort de son succès, il devra désormais composer davantage avec les gouverneurs et certaines forces d’opposition pour faire adopter ses réformes structurelles, notamment sur la fiscalité, le travail et la protection sociale.
« Milei devra faire preuve de flexibilité et bâtir des majorités solides s’il veut concrétiser son programme », estime le politologue Sergio Berensztein.
Une opposition affaiblie et une participation en berne
Face à lui, l’opposition péroniste sort affaiblie et démoralisée. « Ce qui triomphe aujourd’hui, c’est l’indifférence », déplorait un militant sous les fenêtres de l’ex-présidente Cristina Kirchner.
La participation, à 67,9 %, est la plus faible enregistrée depuis le retour de la démocratie en 1983, signe d’un désenchantement politique croissant malgré le tournant libéral engagé par Javier Milei.