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La hausse des prix des œufs révèle les dysfonctionnements du secteur
À l’approche du mois de Ramadan, les consommateurs s’inquiètent de l’augmentation des prix des œufs, qui atteignent des niveaux jamais vus auparavant. Ce phénomène soulève des questions sur les dysfonctionnements au sein de la chaîne de vente de ce produit de base. Quel cadre peut être mis en place pour réguler ce secteur en proie à l’anarchie?
Historiquement, le prix d’un œuf ne dépassait pas 1 dirham. Aujourd’hui, il oscille entre 1,60 dirham et plus chez certains revendeurs. Cette hausse, qui coïncide avec la période de Ramadan, pèse lourdement sur le budget des familles, d’autant plus qu’elle semble injustifiée.
Selon des sources professionnelles, le prix de gros des œufs dans les exploitations serait fixé à 1,42 dirham, ce qui pourrait entraîner un coût de 1,70 dirham pour le consommateur final. Les producteurs avancent des raisons telles que l'augmentation des coûts de production et une baisse de l'offre. Cependant, ces justifications ne convainquent pas le président de la Fédération marocaine des consommateurs, Bouazza Kherati.
Il souligne que, bien que les poules pondeuses soient réglementées par des vétérinaires, la situation se détériore une fois les œufs récoltés. « Il n’y a aucune réglementation sur la date de péremption ni sur les conditions de stockage », déclare Kherati, alertant sur le non-respect des normes sanitaires par les revendeurs.
Kherati questionne également la logique de la baisse de production alors que les prix internationaux des matières premières ont diminué. « Il n’y a pas de crise, il n’y a pas de pénurie », insiste-t-il, ajoutant que même les frais de transport sont revenus à des niveaux de 2018-2019.
Il dépeint un marché chaotique où le prix des œufs est soumis à l’offre et à la demande, sans contrôle ni distinction de qualité. Les consommateurs se retrouvent souvent avec des œufs de mauvaise qualité, ce qui entraîne des pertes financières et des risques sanitaires.
Kherati met en lumière l’existence d’un marché alternatif pour les œufs endommagés, vendus à prix réduit. « Rien n’est perdu pour la ferme, ils vendent tout », souligne-t-il. Alors que la demande augmente pendant le Ramadan, il constate que les revendeurs en profitent pour gonfler leurs bénéfices.
Il insiste également sur la nécessité d’une réglementation stricte pour garantir la sécurité sanitaire des œufs, avertissant que des infections par salmonelles pourraient avoir des conséquences graves, en particulier pour les enfants et les personnes âgées.
Pour conclure, Kherati appelle à l’intervention des ministères de l’Agriculture et du Commerce afin de restaurer l’ordre dans ce secteur. Il souligne qu’un cadre législatif est crucial pour instaurer des normes de qualité et de sécurité dans la vente des œufs, tout en reconnaissant que le prix reste soumis aux fluctuations du marché.
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