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La SAMIR : une épine inlassable dans l’économie marocaine
Depuis sa fermeture en 2015, la Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR) demeure un casse-tête majeur pour le Maroc. La récente décision du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI) marque un nouveau revers pour l’actionnaire majoritaire Corral Morocco Holding, en refusant sa demande de révision d'une sentence précédente. Le CIRDI avait initialement rejeté la majorité des demandes d’indemnisation, réduisant les espoirs de la société à une compensation symbolique par rapport aux 2,7 milliards de dollars réclamés.
Impact Économique et Énergétique
La cessation des activités de la SAMIR a profondément impacté l’économie nationale. En plus d'avoir réduit la production énergétique interne, elle a accru la dépendance du Maroc vis-à-vis des importations de carburants raffinés. Cette dépendance place le pays à la merci des fluctuations des prix mondiaux, rendant difficile la gestion de la sécurité énergétique dans un contexte géopolitique incertain. L’arrêt de la raffinerie continue ainsi d’éroder la résilience économique du pays.
Rejet de la Rectification : Un Coup de Massue
Corral Morocco Holding, acteur principal de la SAMIR, espérait pouvoir obtenir une révision de la sentence initiale rendue en juillet dernier. Cependant, le CIRDI a rejeté la requête de révision, confirmant la décision de limiter l'indemnisation à 150 millions de dollars. Ce refus marque une défaite significative pour la holding et réduit les chances d'une résolution rapide. La décision semble également conforter la position du gouvernement marocain, qui, jusqu'à présent, a résisté aux pressions internationales en maintenant ses engagements.
Des Possibilités Limitées pour un Redémarrage
Le futur de la SAMIR reste flou. Les scénarios les plus évoqués incluent une possible nationalisation partielle ou une reprise par un consortium étranger. Cependant, chaque option est alourdie par des obstacles financiers et juridiques de taille. Une nationalisation, par exemple, nécessiterait des investissements massifs et pourrait poser des risques financiers considérables. Par ailleurs, des discussions avec des partenaires potentiels pourraient se heurter à la réputation de la SAMIR, ternie par plusieurs années de litiges.
Conséquences Sociales et Économiques Régionales
La fermeture de la SAMIR a également laissé des traces profondes à Mohammedia, où la raffinerie était autrefois un moteur économique vital. La fermeture a entraîné une hausse du chômage dans la région, mettant une pression accrue sur les services publics et laissant des milliers de familles sans ressource. Si la raffinerie venait à redémarrer, cela pourrait non seulement relancer la région, mais aussi créer un effet domino en dynamisant les activités commerciales et en stabilisant le marché de l’emploi.
Un Enjeu Stratégique pour la Souveraineté Énergétique
Le redémarrage de la SAMIR pourrait jouer un rôle crucial dans la stabilisation des prix de l’énergie au Maroc, un avantage non négligeable dans un contexte mondial marqué par la volatilité des prix. En relançant la production locale, le Maroc pourrait réduire sa vulnérabilité aux chocs extérieurs tout en renforçant la stabilité de son approvisionnement énergétique. L’impact serait également palpable pour les ménages marocains, confrontés à des hausses récurrentes des prix du carburant, ce qui pourrait atténuer la pression sur le coût de la vie.
Une Nécessité de Solutions Durables
La situation de la SAMIR continue de cristalliser les défis énergétiques et économiques du Maroc. Le redémarrage de la raffinerie reste une perspective encore incertaine, conditionnée par des discussions délicates et des engagements financiers lourds. Pour le gouvernement marocain, il devient essentiel de trouver une solution qui réponde aux besoins de sécurité énergétique, tout en tenant compte des implications sociales et économiques. La SAMIR, autrefois fierté industrielle du pays, symbolise aujourd'hui les défis majeurs auxquels le Maroc doit faire face pour construire un avenir énergétique stable et autonome.