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Le gouvernement mise sur les TPME pour relancer l’économie
Le gouvernement marocain fait un pas important vers la relance de l’économie en mettant l’accent sur le soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), un secteur clé pour la croissance et l’innovation. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la nouvelle Charte de l’investissement, avec l’objectif de dynamiser l'économie nationale et d’accélérer la création d’emplois.
La publication récente d’un décret-loi dans le Bulletin officiel marque une nouvelle phase de l’opérationnalisation de cette réforme. Ce texte vise à élargir les missions des Centres régionaux d’investissement (CRI) et des Commissions régionales unifiées de l’investissement (CRUI), qui jouent désormais un rôle central dans la mise en place d’un dispositif d’appui dédié aux TPME. Ce dispositif sera mis en place en étroite collaboration avec Maroc PME et d’autres institutions publiques, créant ainsi un écosystème plus cohérent et réactif.
Les CRUI, désormais les seules instances habilitées à examiner les projets d'investissement et valider les conventions y afférentes, bénéficient d’une responsabilité accrue. Ce recentrage des responsabilités au niveau régional s’inscrit dans une logique de décentralisation de la prise de décision, dans le but de réduire les délais de traitement des dossiers et d'adapter les services publics aux réalités territoriales.
Cette réforme prépare le terrain pour l’adoption imminente du décret d’application de la loi-cadre n°03-22, qui définira de manière plus précise les modalités du soutien aux TPME. Ce dispositif cible les projets d'investissement dont le montant varie entre 1 et 50 millions de dirhams, avec une exigence minimale de 10% de fonds propres. Les entreprises éligibles devront présenter un chiffre d'affaires annuel compris entre 1 et 200 millions de dirhams. Un positionnement qui permet de toucher un secteur souvent négligé par les mécanismes traditionnels d'investissement.
Lors d’une rencontre avec la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), le ministre délégué à l'Investissement, Karim Zidane, a souligné que les recommandations du patronat seraient prises en compte dans la mise en œuvre de ce décret. Ce mécanisme spécifique vise à soutenir des projets alignés avec les priorités des stratégies sectorielles nationales, en concertation avec les ministères concernés.
Au cœur de cette réforme se trouve une vision ambitieuse : générer 550 milliards de dirhams d’investissements et créer 500 000 emplois d’ici 2026. Un objectif de taille qui repose sur la consolidation du tissu économique des TPME, qui représente une part significative de l’économie nationale.
Cependant, la réussite de cette initiative dépendra largement de la capacité des CRI et des CRUI à assurer efficacement leurs nouvelles responsabilités. La gouvernance devra être réactive, transparente et adaptée aux besoins des entrepreneurs, afin de garantir la réussite de cette réforme tant attendue par le secteur.
Enfin, cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la feuille de route nationale pour l’emploi, qui vise la création de 1,45 million d’emplois d'ici 2030 et la réduction du taux de chômage à 9%. La loi de finances 2025 consacre ainsi une enveloppe de 15 milliards de dirhams pour soutenir l’investissement productif, avec un accent particulier sur les TPME, et marque un tournant décisif dans l’approfondissement du modèle économique marocain.
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