-
10:44
-
10:36
-
10:30
-
10:30
-
10:25
-
10:00
-
09:44
-
09:31
-
09:00
-
08:44
-
08:30
-
08:13
-
08:00
-
07:44
-
07:30
-
07:25
-
07:09
-
23:26
-
23:00
-
22:44
-
22:30
-
22:00
-
21:47
-
21:30
-
21:10
-
20:44
-
20:31
-
20:00
-
19:47
-
19:30
-
19:00
-
18:44
-
18:30
-
18:08
-
17:44
-
17:33
-
17:15
-
17:00
-
16:44
-
16:31
-
16:00
-
15:51
-
15:44
-
15:31
-
15:20
-
15:00
-
14:53
-
14:44
-
14:31
-
14:07
-
14:00
-
13:44
-
13:38
-
13:32
-
13:10
-
13:07
-
12:44
-
12:31
-
12:12
-
11:44
-
11:35
-
11:31
-
11:25
-
11:11
-
10:56
Nador et Dakhla : deux ports stratégiques en construction
Le Maroc accélère sa stratégie portuaire et énergétique avec l’annonce de deux projets majeurs à Nador et Dakhla, attendus respectivement en 2026 et 2028. Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a confirmé, lors d’un entretien accordé à l’agence Reuters, que ces infrastructures marqueront une nouvelle étape dans la modernisation logistique du Royaume et son positionnement sur les corridors méditerranéen, africain et atlantique.
Nador West Med : un hub méditerranéen industriel et gazier dès 2026
Le port de Nador West Med, en cours de construction sur la façade méditerranéenne, doit entrer en service au second semestre 2026. Pensé comme un levier de développement industriel, il disposera d’une première zone de 800 hectares, extensible à 5 000 hectares, surpassant ainsi les capacités industrielles de Tanger Med.
Cette nouvelle plateforme accueillera le premier terminal marocain de gaz naturel liquéfié (GNL), appuyé par une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU). Celle-ci sera reliée par pipeline aux pôles industriels du nord-ouest, ouvrant la voie à une diversification énergétique et à une réduction progressive de l’utilisation du charbon dans la production électrique.
Dakhla : un port stratégique à 23 mètres de profondeur en 2028
Sur la façade atlantique, le futur port de Dakhla, estimé à 1 milliard de dollars, sera mis en service en 2028. Avec une profondeur maritime de 23 mètres, il deviendra le port le plus profond du Royaume, capable de recevoir des navires de très grand tonnage.
Autour du complexe se déploieront :
- 1 600 hectares dédiés aux activités industrielles,
- 5 200 hectares de terres agricoles irriguées grâce au dessalement de l’eau de mer.
Le site ambitionne de devenir un carrefour logistique majeur reliant le Maroc aux pays du Sahel, notamment pour l’exportation et la transformation de matières premières en provenance des États enclavés de la région.
Ports énergétiques du futur : hydrogène vert et corridors africains
Les ports de Nador et Dakhla intégreront des infrastructures spécialement conçues pour l’exportation de l’hydrogène vert, une énergie dans laquelle le Maroc investit massivement pour renforcer son attractivité industrielle et énergétique.
Avec ces deux projets, le Royaume comptera quatre ports en eau profonde – après Tanger Med et Jorf Lasfar, ce dernier étant spécialisé dans l’énergie, les vracs et les phosphates.
À titre de comparaison, les zones industrielles de Tanger Med accueillaient, fin 2024, 1 400 entreprises employant 130 000 personnes, couvrant des secteurs aussi variés que l’automobile, l’aéronautique, le textile, l’agroalimentaire ou encore les énergies renouvelables. Ces chiffres illustrent le potentiel d’impact qu’auront les nouveaux complexes de Nador et Dakhla sur l’économie nationale.
Un regard vers l’avenir : un port à Tan-Tan à l’étude
Les autorités marocaines étudient également la création d’un port à Tan-Tan, sur la côte atlantique, en partenariat avec des investisseurs spécialisés dans l’hydrogène vert. Les études en cours doivent définir la taille et les spécifications optimales de ce futur site.
Avec ces investissements massifs, le Maroc confirme son ambition de devenir un pilier logistique, industriel et énergétique régional, capable de relier l’Europe, l’Afrique de l’Ouest et les grands flux maritimes internationaux.