- 15:36Nucléaire iranien : Israël exige une ligne dure de l’Europe
- 15:00WE Finance Code : un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat féminin au Maroc
- 14:37Quand le verre contamine plus que le plastique
- 14:21Tareq Muhmood prend les rênes de Visa dans la région CEMEA
- 14:12Sofyan Amrabat vers un nouveau départ après son prêt à Fenerbahçe
- 14:00Kénitra : l’administration pénitentiaire dément toute coupure d’eau en pleine canicule
- 13:46Exercices maritimes conjoints : Japon, États-Unis et Philippines renforcent leur coopération
- 13:45Immigration : L’administration Trump limite les visites parlementaires dans les centres ICE
- 13:36Ilie Bolojan nommé Premier ministre de Roumanie
Suivez-nous sur Facebook
Nucléaire Iranien : Paris réaffirme que la diplomatie est la seule issue durable
Alors que la tension continue de monter entre l’Iran et Israël, la France a rappelé ce vendredi que seule la voie diplomatique pouvait offrir une solution pérenne au différend nucléaire iranien. À quelques heures d’une réunion de haut niveau prévue à Genève, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a mis en garde contre une dérive militaire dans une région déjà « extrêmement inflammable ».
L’offensive aérienne israélienne du 13 juin contre des infrastructures liées au programme nucléaire iranien, suivie de la riposte par missiles de Téhéran, a relancé les inquiétudes quant à une escalade régionale incontrôlée. Dans ce climat tendu, les chefs de la diplomatie de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni rencontrent ce vendredi à Genève leur homologue iranien Abbas Araghchi. Objectif : relancer un dialogue sérieux autour du respect par l’Iran de ses engagements en matière de non-prolifération nucléaire.
Selon Christophe Lemoine, cette réunion marque une tentative décisive pour « obtenir un accord solide et sérieux » dans le cadre du Traité de non-prolifération (TNP). Il a rappelé que depuis vingt ans, c’est bien la diplomatie qui a permis d’éviter le pire dans ce dossier sensible, et non la menace ou l’usage de la force. « Les solutions militaires ne sont pas des solutions de long terme », a-t-il insisté sur la chaîne CNews. « Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre le risque d’opérations qui pourraient devenir incontrôlables. »
Le porte-parole a également reconnu que l’Iran reste un acteur régional déstabilisateur, notamment à travers son programme balistique et ses activités d’enrichissement d’uranium à des niveaux largement supérieurs à ceux autorisés par l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de JCPOA. Cet accord avait été rompu en 2018 par l’administration Trump, affaiblissant la dynamique multilatérale qui avait permis de contenir le programme iranien.
Depuis, l’Iran a accéléré sa production d’uranium hautement enrichi, alimentant les craintes d’un basculement vers un objectif militaire. Bien que Téhéran continue de nier toute volonté de se doter de l’arme atomique, les doutes persistent. L’enjeu de la réunion de Genève est donc double : rétablir un dialogue structuré avec Téhéran et éviter une sortie de l’Iran du TNP, ce qui marquerait une rupture majeure avec le cadre international du contrôle nucléaire.
Paris, comme ses partenaires européens, appelle l’Iran à se conformer pleinement à ses obligations. Christophe Lemoine a conclu en affirmant que l’objectif de la France restait clair : maintenir la crédibilité du TNP et empêcher toute prolifération au Moyen-Orient, où Israël est soupçonné, sans confirmation officielle, d’être la seule puissance nucléaire de la région. Dans ce contexte, la voie diplomatique apparaît, plus que jamais, comme l’unique boussole possible pour prévenir une crise majeure.
Commentaires (0)