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Quatrième récolte céréalière marocaine en deçà des moyennes malgré un regain tardif
Pour la quatrième année consécutive, le Maroc enregistre une récolte de blé bien en dessous des standards décennaux, malgré un redressement tardif mais notable en fin de saison, d’après les récentes estimations du Service agricole extérieur (FAS) du département de l’agriculture des États‑Unis (USDA).
Un printemps salvateur mais inachevé
La campagne 2025/2026 affiche une production nationale estimée à 3,5 millions de tonnes (Mt), sur seulement 2,2 millions d’hectares (Mha) moissonnés, pour un rendement moyen de 1,59 t/ha. Ces chiffres contrastent fortement avec les moyennes des dix dernières années : 4,9 Mt, 2,7 Mha et 1,73 t/ha, respectivement.
L’automne 2024, marqué par un déficit pluviométrique sévère, a compromis les emblavements en novembre et décembre, fragilisant l’installation des cultures, notamment dans l’ouest du pays. Ce seul fait a significativement pesé sur la campagne, réduisant les superficies semées et les perspectives de rendement.
À partir de février, les précipitations ont repris, offrant un répit bienvenu. Les pluies de février et mars ont permis aux semis tardifs de mieux pousser, insufflant une amélioration tangible aux parcelles les plus affectées. Cependant, cette embellie a été insuffisante pour rétablir la production à son niveau habituel, confirmant la tendance à un cycle structurellement déficitaire.
Perspective régionale et surveillance satellite
Au niveau de l’Afrique du Nord‑Ouest (Maroc, Algérie, Tunisie), la production céréalière totale s’élève à 8,1 Mt, soit une hausse de 0,4 Mt comparée au mois précédent. Cette progression repose essentiellement sur les performances légèrement meilleures du Maroc et de l’Algérie, chacun contribuant pour +0,2 Mt à ce redressement. En Algérie, on estime la récolte à 3,2 Mt, et en Tunisie, des pluies régulières depuis l’automne portent les perspectives à 1,4 Mt, soit +32 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Les analyses par satellite, via l’indice de végétation NDVI (Normalized Difference Vegetation Index), mettent en lumière un démarrage particulièrement lent des campagnes marocaines 2024/2025 et 2025/2026, imputable à l’aridité de l’automne et de l’hiver. Si le redressement printanier est visible, il ne suffit pas à compenser le retard accumulé, et l’érosion des performances agricoles se poursuit imperceptiblement.
Enjeux économiques et sociaux
Dans un contexte de variabilité climatique croissante, le Maroc poursuit ses efforts pour limiter les impacts hydriques sur les cultures stratégiques. Cependant, l’enchaînement de campagnes déficitaires pèse de plus en plus sur les équilibres économiques et le bien-être des zones rurales, fragilisées par la baisse des rendements et la contraction des superficies cultivées.
Malgré un sursaut favorable en fin de campagne, la production céréalière marocaine reste bien en deçà des attentes, poursuivant un cycle de déficits structurels. Les efforts d’adaptation face aux contraintes climatiques, s’ils sont essentiels, devront être amplifiés pour restaurer la résilience du secteur rurale et sécuriser la souveraineté alimentaire nationale.
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