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Renseignement Algérien : Un système déstabilisé au cœur des enjeux régionaux
Selon un article publié mardi par le quotidien français Le Monde, l’Algérie traverse une phase de profondes turbulences politiques et sécuritaires, sur fond de tensions régionales croissantes. Le journal pointe notamment une instabilité persistante à la tête des services de renseignement, qui fragilise leur capacité à faire face aux défis intérieurs et extérieurs.
Au centre de cette instabilité figure la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), l’un des piliers de l’appareil sécuritaire algérien. En moins de cinq ans, ce service a connu cinq changements de direction, dont le plus récent remonte à la nomination du général Abdelkader Aït Ourabi, plus connu sous le nom de général Hassan. Il succède au général Abdelkader Haddad, surnommé « Nacer Jen », écarté sans communication officielle.
Cette succession rapide de responsables illustre, selon Le Monde, l’opacité et la fragilité du commandement sécuritaire algérien. Un phénomène déjà observé depuis la destitution en 2015 du puissant général Mohamed Mediène, dit « Toufik », et renforcé par les luttes d’influence internes ayant suivi le décès de l’ex-chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah.
La réapparition du général Hassan, ancien proche du clan Toufik, récemment réhabilité après avoir été condamné à de la prison, alimente les spéculations sur un possible retour des anciens cadres de l’ex-DRS (Département du renseignement et de la sécurité), démantelé après le Hirak. Pour certains analystes, cela traduirait une volonté du pouvoir de resserrer le contrôle sécuritaire dans un contexte régional de plus en plus volatil.
Cette instabilité interne survient alors que l’Algérie est confrontée à des tensions croissantes avec ses voisins. Les relations diplomatiques avec le Maroc sont gelées depuis 2021. Avec le Mali, la situation s’est tendue après qu’Alger a été accusée d’avoir abattu un drone malien visant un objectif désigné comme terroriste. En réaction, le Niger et le Burkina Faso ont dénoncé l’Algérie, l’accusant d’« appui au terrorisme international ».
Par ailleurs, la position de l’Algérie au Sahel semble affaiblie. Les récents changements de régime au Niger et au Burkina Faso, favorables à un rapprochement avec la Russie et le groupe Wagner, ont contribué à réduire l’influence stratégique d’Alger dans une région qu’elle considère historiquement comme relevant de sa sphère diplomatique et sécuritaire.
Enfin, les relations restent tendues entre Alger et Paris, en particulier dans le domaine du renseignement. L’Algérie accuse la France de tentatives d’espionnage et de recrutement d’agents, des accusations rejetées catégoriquement par les autorités françaises. Ce climat de méfiance alimente davantage les crispations diplomatiques entre les deux pays, sur fond de désaccords persistants autour des questions de sécurité et de mémoire.
À mesure que la région sahélo-maghrébine devient un carrefour d’instabilités et de rivalités géopolitiques, l’Algérie semble naviguer en eaux troubles, tiraillée entre restructuration sécuritaire interne, repositionnements régionaux et suspicions internationales.
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