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Syrie : Bachar al-Assad chassé du pouvoir, une page se tourne
La Syrie vit un tournant historique après l'éviction du président Bachar al-Assad, qui a fui le pays à la suite d'une offensive spectaculaire lancée par les rebelles islamistes. Ce bouleversement met fin à plus de 50 ans de domination sans partage du clan Assad. Le président, qui a dirigé la Syrie d'une main de fer pendant 24 ans, dont près de 14 ans de guerre civile, a trouvé refuge à Moscou avec sa famille, selon des sources russes.
La chute du régime a été accueillie par une vague de joie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. À Damas, des scènes de liesse ont éclaté à l’arrivée d’Abou Mohammad al-Jolani, chef des rebelles islamistes, tandis que de nombreux Syriens, comme Amer Batha, se sont effondrés en larmes, incapables de croire à la fin de l’ère Assad. « Nous attendions ce jour depuis si longtemps », a déclaré Amer Batha. À l’étranger, de nombreux exilés syriens ont exprimé leur désir de revenir dans leur pays, témoignant de l’ampleur de l’espoir suscité par cet événement.
Les rebelles, principalement du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont lancé une offensive fulgurante depuis leur bastion d'Idleb, prenant en une dizaine de jours des villes stratégiques comme Alep, Hama, Deraa, et Homs, avant de pénétrer dans la capitale. Cette victoire est le résultat d’une série de défaites militaires du régime, affaibli par le retrait de l’aide de ses alliés traditionnels, la Russie et l'Iran. En réaction à cette défaite, plusieurs statues de Hafez al-Assad et de son fils Bachar ont été renversées par des manifestants, marquant symboliquement la fin de plusieurs décennies de pouvoir autoritaire.
La prise de Damas par les rebelles a également été marquée par la libération des prisonniers, notamment ceux enfermés dans la tristement célèbre prison de Saydnaya. Le groupe de secours des Casques blancs a lancé des fouilles pour retrouver d'éventuels détenus cachés dans des cellules souterraines, témoignage des exactions subies par la population syrienne durant le règne d’Assad.
Cette victoire rebelle a des répercussions internationales. Le président américain Joe Biden a exprimé sa satisfaction, soulignant que Assad devrait rendre des comptes pour les souffrances infligées à son peuple. Toutefois, la chute du régime ne signifie pas la fin des tensions. Plusieurs pays, dont la France et la Turquie, ont appelé à la réconciliation et à la protection des droits de tous les Syriens, tout en mettant en garde contre l’influence de groupes extrémistes.
Les luttes internes continuent de déstabiliser le pays, avec des combats entre les rebelles et les forces soutenues par la Turquie dans le nord du pays, et des frappes israéliennes qui ont augmenté après la chute d'Assad. En attendant, la situation en Syrie demeure incertaine, et la communauté internationale reste vigilante face à l’évolution politique et militaire sur le terrain.