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TPE-PME : un pilier économique en quête de reconnaissance et de soutien
Les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME), qui constituent l’épine dorsale de l’économie marocaine, réclament une reconnaissance institutionnelle et des mesures adaptées à leurs réalités.
À l’occasion de la Journée mondiale des TPE-PME, célébrée le 27 juin, la Confédération Marocaine des TPE-PME a publié un manifeste dans lequel elle tire la sonnette d’alarme sur la situation critique de ce segment entrepreneurial, pourtant vital pour l’économie nationale. Représentant 98,4 % des entreprises et plus de 83 % des emplois au Maroc, les TPE-PME se considèrent comme les grandes oubliées des politiques publiques.
Dans ce document stratégique, la Confédération affirme que ces structures, souvent implantées dans les territoires les plus reculés, jouent un rôle central dans l’inclusion sociale, le développement régional et la transition écologique. Pourtant, elles continuent d’évoluer dans un environnement qu’elle qualifie de "peu propice" : difficultés d’accès au financement, fiscalité jugée inadéquate, marginalisation dans les marchés publics, retard en digitalisation et manque d’offres de formation continue.
Un cri d’alerte sur la représentativité
L’un des messages forts de ce manifeste est la question de la représentativité. Selon la Confédération, les besoins et spécificités des TPE-PME sont trop souvent absorbés par des institutions ou organisations patronales qui ne reflètent pas leur diversité. Elle demande donc à être directement intégrée dans la co-construction de la future charte nationale dédiée aux TPE, pour que leurs réalités soient mieux prises en compte dans les politiques économiques.
Cinq axes prioritaires pour un changement structurel
La Confédération décline sa vision en cinq priorités clés :
- Le financement : création d’une banque publique dédiée, accès facilité au crédit à taux réduit, et soutien renforcé aux programmes comme Intelaka et Forsa.
- La fiscalité : réforme du système pour le rendre plus simple, équitable et adapté, avec des exonérations ciblées.
- La digitalisation : mise en place de dispositifs d’accompagnement pour accélérer la transition numérique des petites structures.
- Les marchés publics : application effective de la loi de 2013 pour garantir une meilleure inclusion des TPE dans les appels d’offres.
- La formation continue : investissement dans le développement des compétences, notamment managériales et numériques.
Une urgence sociale autant qu’économique
Le manifeste souligne également les conséquences dramatiques d’un abandon prolongé des TPE-PME : plus de 40 000 d’entre elles auraient cessé leur activité en 2024, en grande partie à cause de retards ou de refus de paiement. Cette hémorragie, estime la Confédération, ne menace pas seulement l’économie, mais aussi la cohésion sociale.
Elle appelle donc à une mobilisation de tous les acteurs : État, secteur bancaire, grandes entreprises, ONG, citoyens et partenaires internationaux. Car soutenir les TPE-PME, insiste-t-elle, c’est assurer la résilience du tissu productif national et préserver des milliers d’emplois.
Un appel à un pacte économique inclusif
La Confédération conclut son appel par un engagement clair : elle se tient prête à participer activement à toute démarche de réforme, dans un esprit de concertation. Elle ambitionne de bâtir un écosystème où les TPE-PME ne soient plus reléguées à un rôle secondaire, mais reconnues à leur juste valeur comme des vecteurs essentiels d’innovation, de croissance et de justice économique.
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