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Coopération agricole : le Maroc, allié méditerranéen clé dans la stratégie européenne
Dans un contexte international marqué par l’insécurité alimentaire, la pression migratoire et les bouleversements climatiques, les relations entre le Maroc et l’Union européenne (UE) connaissent une nouvelle dynamique. Au cœur de cette évolution, la coopération agricole se positionne comme un levier stratégique, à la fois économique, social et géopolitique. Les récents propos tenus par Christophe Hansen, commissaire européen à l’Agriculture, lors d’un entretien avec la presse espagnole, illustrent cette vision renouvelée du partenariat euro-marocain.
Selon Hansen, l’Europe doit considérer le Maroc comme un acteur structurant de la stabilité méditerranéenne, et non comme un simple fournisseur agricole. Le Royaume occupe désormais une place centrale dans la recherche de solutions durables, notamment en matière de sécurité alimentaire, d’adaptation climatique et de développement rural. La modernisation du secteur agricole marocain, engagée depuis plusieurs années à travers des programmes d’irrigation de précision, d’efficacité hydrique, de digitalisation et d’énergies renouvelables, constitue un socle solide pour de nouvelles perspectives de collaboration.
Pour l'UE, investir dans l'agriculture marocaine revient également à construire des réponses concrètes à la pression migratoire. L’approche défendue par Hansen privilégie la création d’opportunités économiques locales plutôt que des politiques restrictives. En soutenant la montée en compétence des jeunes ruraux, le développement des filières exportatrices et la valorisation des territoires, la coopération se veut mutuellement bénéfique.
Sur le plan commercial, Bruxelles rappelle l’importance d’un cadre transparent et équilibré, reposant sur la conformité aux standards sanitaires européens et sur la traçabilité. Contrairement à certaines inquiétudes exprimées dans certains milieux agricoles européens, le commissaire insiste sur le fait que le partenariat avec Rabat ne constitue pas une menace, mais un vecteur de stabilisation géoéconomique dans l’espace euro-méditerranéen.
Enfin, Hansen souligne la nécessité d’un renouvellement générationnel dans l’agriculture, des deux côtés de la Méditerranée. Alors que l’Europe fait face à un vieillissement rapide de ses agriculteurs, des dispositifs financiers renforcés sont en cours d’élaboration pour soutenir les jeunes professionnels. Le Maroc, engagé dans une vision similaire, pourrait bénéficier de synergies plus larges, notamment par le biais d’investissements mixtes et de transferts de compétences.
Au fil des années, le partenariat agricole UE–Maroc s’est progressivement transformé. Aujourd’hui, il dépasse le simple cadre commercial pour devenir une alliance stratégique, fondée sur la durabilité, l’innovation et la sécurité régionale. Une orientation qui semble appelée à se renforcer, au regard des enjeux géopolitiques qui redessinent la Méditerranée.