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Trump choisit son complexe de golf pour accueillir le G20 de 2026
Donald Trump a confirmé vendredi que le sommet du G20 de décembre 2026 se tiendrait au « Trump National Doral Miami », un complexe de golf appartenant à sa famille. Le président américain, accusé à plusieurs reprises de conflits d’intérêts, a assuré qu’« aucun bénéfice » ne serait tiré de cet événement, affirmant que ce site était « le meilleur endroit » pour accueillir les dirigeants des vingt principales économies mondiales.
L’annonce intervient alors que Donald Trump a confirmé qu’il ne participerait pas au G20 de novembre 2025 en Afrique du Sud, où les États-Unis seront représentés par son vice-président JD Vance. Pendant son premier mandat, il avait déjà tenté d’organiser un G7 à Doral, avant de reculer face aux critiques dénonçant un mélange des genres entre affaires privées et fonctions publiques. Cette fois, le président de 79 ans a promis « un sommet magnifique », mettant en avant la proximité du site avec l’aéroport et la possibilité pour « chaque pays d’avoir son propre bâtiment ».
Trump a également indiqué qu’il « aimerait » la présence des présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, lors du sommet. Cette invitation implicite, dans un contexte de tensions internationales, pourrait relancer les débats sur la posture diplomatique américaine.
L’organisation du G20 dans une propriété familiale s’ajoute à une série de polémiques liées aux intérêts privés de Donald Trump. Bien qu’il affirme ne plus être impliqué directement dans ses affaires, celles-ci sont désormais gérées par ses fils, et les liens entre sa présidence et ses activités économiques restent étroits. Le milliardaire a récemment inauguré un nouveau parcours de golf en Écosse et a multiplié les projets dans les cryptomonnaies, notamment via la société World Liberty Financial, associée à son émissaire Steve Witkoff.
Les démocrates et les associations anticorruption dénoncent un brouillage volontaire de la frontière entre domaine public et intérêts privés. Selon une enquête du New Yorker, la famille Trump aurait engrangé plus de 3 milliards de dollars depuis le début de son second mandat, grâce à ses divers investissements immobiliers et financiers.
À un an de la présidence tournante du G20 par les États-Unis, cette décision d’organiser le sommet dans un complexe Trump risque donc d’alimenter encore davantage les critiques sur l’usage des institutions internationales à des fins de promotion personnelle.