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Banques au Maroc : les agences ferment, le digital prend le relais
Le réseau bancaire marocain poursuit sa mutation. En 2024, la fermeture de 152 agences contre seulement 39 ouvertures marque une baisse nette de 113 points de service, confirmant une tendance à la rationalisation amorcée depuis plusieurs années. Face à l’essor du numérique et aux changements dans les habitudes des usagers, les banques adaptent leurs réseaux physiques à un modèle plus digitalisé.
Une transition portée par la digitalisation
D’après les données publiées par Bank Al-Maghrib, le nombre total d’agences bancaires dans le Royaume est passé de 5.814 en 2023 à 5.701 en 2024. Cette contraction s’inscrit dans un contexte d’optimisation des coûts et de transformation digitale, où les clients ont de plus en plus recours aux applications mobiles, aux guichets automatiques et aux services bancaires en ligne.
Les banques traditionnelles en première ligne
Les banques conventionnelles, qui dominent toujours le secteur avec 5.486 agences, ont été les plus concernées par cette vague de fermetures. En effet, elles ont supprimé 146 agences, contre seulement 26 ouvertures, soit un recul net de 120 unités.
À l’inverse, les banques participatives — ces établissements conformes aux principes de la finance islamique — poursuivent leur expansion prudente, avec 13 ouvertures pour 6 fermetures, portant leur total à 206 agences. De leur côté, les banques offshore conservent une stabilité remarquable avec 9 agences recensées, sans variation.
Un paysage dominé par trois grands groupes
Le Crédit Populaire du Maroc (CPM) reste la banque disposant du réseau le plus étendu, avec 1.334 agences malgré une baisse de 39 unités. Il est suivi par Al Barid Bank (943 agences) et Attijariwafa Bank (929 agences), cette dernière enregistrant une timide croissance avec une agence supplémentaire. Ensemble, ces trois groupes représentent près de 57 % des points de service bancaires dans le pays.
Parmi les autres acteurs notables, la Société Générale Maroc se distingue par la plus forte réduction enregistrée cette année, avec la fermeture de 41 agences.
Casablanca-Settat : leader régional malgré le recul
La région de Casablanca-Settat conserve sa position de cœur bancaire du pays, en regroupant 1.612 agences. Toutefois, elle subit également les effets de cette contraction, avec une baisse nette de 40 points de service. Rabat-Salé-Kénitra arrive en seconde position avec 854 agences, suivie de Fès-Meknès (665 agences). D’autres régions comme Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Marrakech-Safi ou encore l’Oriental enregistrent également une baisse.
Des disparités dans l’accès bancaire
La densité bancaire, mesurée par le nombre d’adultes par agence, met en lumière de fortes inégalités régionales. La région Drâa-Tafilalet reste la moins bien desservie, avec en moyenne 7.778 adultes par agence. Marrakech-Safi et Béni Mellal-Khénifra présentent également une couverture relativement faible. À l’opposé, des régions comme Casablanca-Settat, l’Oriental, Laâyoune-Sakia El Hamra ou Dakhla-Oued Eddahab offrent une meilleure accessibilité, avec moins de 4.500 adultes par agence.
Le rétrécissement du réseau bancaire marocain illustre l’évolution profonde du secteur financier, entre rationalisation des structures physiques et accélération de la digitalisation. Si cette transition offre de nouvelles opportunités, elle pose aussi la question de l’inclusion financière, notamment dans les zones rurales ou enclavées, où les agences bancaires restent parfois le seul point de contact avec le système bancaire.