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Casablanca face à la controverse : des expropriations sous le feu des critiques
Le Conseil de la ville de Casablanca se réunit ce mardi dans une ambiance électrique, convoqué en session extraordinaire pour trancher sur des décisions épineuses liées à des expropriations pour cause d’utilité publique. Une démarche administrative légale, mais dont la légitimité est de plus en plus remise en question dans une métropole en pleine mutation.
Parmi les dossiers à l’ordre du jour figure un cas particulièrement sensible : celui d’un terrain de 551 m² situé à l’angle stratégique du boulevard Zerktouni et du boulevard d’Anfa, au cœur de l’arrondissement de Sidi Belyout. Ce terrain appartient à la société Tower Seven Art, qui avait pour ambition d’y ériger un hôtel de luxe en partenariat avec Marriott International, sous l’enseigne « Le Fabergé Autograph Collection Casablanca ».
Malgré des autorisations administratives complètes – dérogation de hauteur, permis de construire et autorisation de démolition –, et trois décisions de justice successivement favorables à la société, le projet reste gelé. Pis encore, il est désormais menacé d’annulation définitive, la mairie envisageant une expropriation du terrain pour y implanter un équipement public local. Un revirement qui interroge sur les vraies motivations derrière l’usage de la procédure d’utilité publique.
Un second point concerne l’expropriation partielle de parcelles appartenant à la société immobilière Malibu. Ces terrains sont destinés à la création de voiries, d’un parking souterrain et d’une place publique dans l’arrondissement d’Anfa, conformément au plan d’aménagement en vigueur. Là encore, les expropriations soulèvent des inquiétudes, notamment en ce qui concerne la transparence et l’équité du processus.
Des élus de l’opposition, soutenus par plusieurs voix issues de la société civile et du monde juridique, pointent un « manque de clarté » dans les motifs invoqués. Ils soupçonnent l’intervention d’intérêts privés et de puissants lobbies immobiliers, dans ce qui devrait être une procédure strictement encadrée par la loi pour servir le bien commun.
Le recours à l’expropriation, bien que prévu par la législation marocaine, est souvent critiqué pour sa complexité et son coût. Les citoyens concernés se retrouvent désarmés face à des procédures longues et coûteuses, peu accessibles aux non-initiés, ce qui rend le droit à un recours effectif difficile à exercer.
À l’heure où Casablanca cherche à allier développement urbain et équité sociale, cette session du conseil municipal s’annonce déterminante. Elle pourrait relancer le débat national sur la gouvernance foncière, la transparence dans la prise de décision et la nécessité de concilier aménagement du territoire et respect des droits des propriétaires. Le verdict attendu ce mardi dépassera donc largement les murs de la salle du Conseil : il questionnera la manière dont les grandes villes marocaines façonnent leur avenir.
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