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Défense européenne : Bruxelles dévoile sa feuille de route antidrones
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a estimé jeudi que le déploiement d’une défense antidrones européenne n’était « plus une option » mais une nécessité, après les multiples incursions d’appareils russes dans le ciel du continent.
« Les drones redéfinissent déjà la guerre. Se protéger contre eux n’est plus un choix, mais une obligation », a-t-elle déclaré lors de la présentation d’une feuille de route pour une défense européenne crédible d’ici 2030.
Ce plan, jugé prioritaire par la Commission européenne, vise à combler les failles révélées ces derniers mois par les violations répétées de l’espace aérien européen. Bruxelles entend rendre le dispositif pleinement opérationnel à l’horizon 2027, tout en renforçant la défense dans l’espace, les airs et sur le flanc oriental de l’Union.
Un projet ambitieux mais contesté
L’initiative, parfois qualifiée de « mur antidrones », a suscité des réserves parmi plusieurs États membres, notamment l’Allemagne, qui questionnent la compétence de la Commission dans le domaine militaire. Kaja Kallas a tenu à clarifier : « Les États membres sont aux commandes. Ce sont eux qui décident quoi acheter, développer ou produire ».
Le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, a précisé que la Commission n’endosserait qu’un rôle de facilitateur, en encourageant la passation de contrats conjoints avec l’industrie de défense pour mutualiser les coûts.
Selon lui, 6.800 milliards d’euros devraient être investis dans la défense européenne au cours des dix prochaines années, essentiellement à travers les budgets nationaux. En complément, quelque 300 milliards d’euros restent mobilisables au niveau communautaire, ainsi que 150 milliards d’euros de prêts issus du programme Safe.
Un chantier financier colossal
Bruxelles évalue à 800 milliards d’euros le montant nécessaire pour doter l’Europe d’une défense jugée « crédible » d’ici 2030. Mais plusieurs diplomates européens s’interrogent sur la faisabilité du calendrier et sur l’origine des financements.
« Les délais sont très serrés et les sources de financement encore floues », a confié un diplomate européen, tandis que d’autres États, notamment du sud du continent, redoutent d’être marginalisés au profit des pays frontaliers de la Russie.
Pour les pays baltes, en revanche, la priorité est claire. « C’est notre responsabilité commune de protéger la frontière orientale — tous ensemble », a souligné la ministre lituanienne de la Défense, Dovile Sakaliene.
Les dirigeants européens doivent examiner la semaine prochaine à Bruxelles cette feuille de route qui pourrait, selon ses promoteurs, marquer une nouvelle étape dans l’autonomie stratégique de l’Union.