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Essaouira : père et fils victimes de morsures de vipère

08:00
Essaouira : père et fils victimes de morsures de vipère
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La commune rurale de Tidzi, dans la province d’Essaouira, vit sous le choc. En l’espace de deux jours, un père et son fils de 13 ans ont perdu la vie après avoir été mordus par une vipère. Ce drame, d’une rare intensité, met une nouvelle fois en lumière une problématique sanitaire qui persiste depuis des années au Maroc : l’absence d’antidotes disponibles dans les hôpitaux publics, en particulier dans les zones rurales.

Un drame évitable ?

Selon des élus et des associations locales, les décès auraient pu être évités si les établissements de santé de la région disposaient des antidotes nécessaires. Mais dans de nombreuses provinces, ces médicaments vitaux sont introuvables, obligeant les familles à compter sur la chance ou à parcourir des kilomètres pour trouver une prise en charge adaptée.

Le Parlement interpelle le gouvernement

Alerté par la gravité de la situation, le groupe parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a adressé une question écrite au ministre de la Santé, Amine Tahraoui. Les parlementaires dénoncent une pénurie chronique et exigent des mesures immédiates pour éviter que d’autres vies ne soient perdues.
Le PPS pointe du doigt « une défaillance structurelle », liée autant à l’approvisionnement qu’à l’absence d’une stratégie nationale de prévention et de prise en charge des envenimations.

Des zones rurales particulièrement exposées

Chaque année, les régions rurales et montagneuses enregistrent des dizaines de décès liés aux morsures de serpents et aux piqûres de scorpions. Les victimes sont souvent des enfants, premiers exposés lors des activités en plein air. L’été, période propice à ces accidents, accentue les risques.
Dans ces territoires enclavés, la distance avec les hôpitaux et le manque de ressources médicales transforment une morsure pourtant traitable en condamnation à mort.

Une urgence de santé publique

Pour les spécialistes, la mise en place d’un plan national de lutte contre les envenimations s’impose :

  • assurer la disponibilité continue des antidotes dans tous les centres de santé à risque,
  • renforcer les capacités de prise en charge des hôpitaux périphériques,
  • mener des campagnes de sensibilisation dans les zones rurales.

Un enjeu de justice sociale

Au-delà de la tragédie individuelle, cette affaire soulève une question de justice sanitaire : pourquoi la vie d’un citoyen en zone rurale vaudrait-elle moins que celle d’un habitant des grandes villes ? Le coût d’un antidote, relativement modeste, ne devrait pas continuer à être un obstacle à la survie.



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