Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

Inde : une affaire de dot relancée après le suicide d’une étudiante

Jeudi 28 Août 2025 - 20:00
Par: Naji khaoula
Inde : une affaire de dot relancée après le suicide d’une étudiante

La Haute Cour de l’Uttar Pradesh a récemment tranché en faveur d’un homme accusé à tort de violences liées à la dot, dans une affaire qui a suscité un vif débat en Inde. Le tribunal a ordonné le versement d’une indemnisation de 2 000 000 roupies (environ 24 000 dirhams) à Dhirendra Kumar, acquitté après deux années de procédures judiciaires.

Une tragédie familiale transformée en bataille judiciaire

L’affaire remonte à mars 2022, lorsque Pinky Jaiswal, épouse de Dhirendra Kumar, a été retrouvée pendue à son domicile. La jeune femme avait laissé une lettre dans laquelle elle expliquait son geste par une forte pression psychologique liée à son master en éducation. Elle y soulignait que ni son mari ni sa belle-famille n’étaient responsables de sa décision.

Malgré cette note, le frère de la défunte a déposé plainte, accusant Kumar et sa famille de réclamer une dot supplémentaire, de la priver de nourriture et d’éducation, et même de proférer des menaces de mort. Ces accusations, relevant du Code pénal indien et de la loi sur l’interdiction de la dot, avaient conduit à l’ouverture de poursuites criminelles.

La décision de la Haute Cour

Après examen des éléments, la justice a conclu que les charges reposaient sur des allégations sans fondement, parlant de « poursuites criminelles malveillantes ». Le tribunal a insisté sur l’importance de protéger les acquittés contre des actions judiciaires abusives, qui peuvent nuire durablement à leur réputation et à leur liberté.

La Cour a estimé que la véritable cause du suicide était le stress académique et non des violences conjugales. Elle a donc accordé une compensation financière à Dhirendra Kumar, soulignant que sa vie avait été injustement bouleversée par une procédure infondée.

Un débat de société toujours sensible

En Inde, la dot demeure une pratique officiellement interdite depuis 1961 mais encore largement répandue dans certaines régions. Les conflits familiaux liés à cette tradition font régulièrement l’objet de procès, certains se soldant par des drames, souvent au détriment des femmes.

Ce jugement relance la discussion sur l’équilibre délicat entre la protection des femmes contre les violences conjugales et la nécessité de prévenir les accusations injustifiées. Il met aussi en lumière la difficulté de traiter juridiquement des affaires où la douleur des familles et la pression sociale se mêlent à des enjeux judiciaires complexes.



Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw