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Israël-Iran : escalade militaire inédite, Trump souffle sur les braises du conflit

10:00
Israël-Iran : escalade militaire inédite, Trump souffle sur les braises du conflit
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La sixième nuit consécutive de frappes israéliennes sur l’Iran marque une dangereuse intensification du conflit au Moyen-Orient, alors que les appels belliqueux de Donald Trump résonnent dans un climat déjà tendu. L’ancien président américain a appelé à une « capitulation sans conditions » de Téhéran, tandis que l’Iran promet des représailles dévastatrices contre ce qu’il qualifie de « régime sioniste terroriste ».

Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée israélienne a lancé une nouvelle série de frappes, mobilisant plus de 50 avions de combat pour viser une installation de centrifugeuses et plusieurs usines de fabrication de missiles près de Téhéran. Des images diffusées par l’agence Mehr montrent des traînées lumineuses et des explosions secouant le ciel iranien.

En riposte, l’Iran a lancé environ dix missiles balistiques, pour la plupart interceptés, et affirme avoir utilisé ses redoutables missiles hypersoniques Fattah-1. Deux drones iraniens ont également été abattus près de la mer Morte. La confrontation s’étend désormais bien au-delà des frontières, alimentant des craintes d’un embrasement régional.

Trump joue la surenchère

Mardi soir, Donald Trump a durci sa position en déclarant que les États-Unis « savent exactement où se cache » le guide suprême Ali Khamenei, tout en précisant qu’il ne serait pas ciblé « pour le moment ». Sur sa plateforme Truth Social, l’ancien président a martelé : « CAPITULATION SANS CONDITIONS », tout en laissant planer la menace d’une action militaire directe.

Ces propos interviennent alors que les spéculations se multiplient quant à une éventuelle entrée des États-Unis dans le conflit. Déjà, Washington a renforcé son dispositif militaire au Moyen-Orient, déployé le porte-avions USS Nimitz, et fermé temporairement son ambassade à Jérusalem. Une cellule de crise a été mise en place pour aider les ressortissants américains dans la région.

Haïfa et Tel-Aviv en état d’alerte

Téhéran, de son côté, a appelé les civils israéliens à évacuer les grandes métropoles, notamment Haïfa et Tel-Aviv. Le régime iranien jure de poursuivre les représailles jusqu’à l’arrêt complet des attaques israéliennes. Depuis le début de l’offensive vendredi, les pertes humaines s’alourdissent : 224 morts en Iran selon les autorités locales, et 24 en Israël.

L’armée israélienne poursuit ses opérations ciblées contre les responsables militaires iraniens. Mardi, elle a annoncé la mort d’Ali Shadmani, haut gradé iranien, lors d’un raid à Téhéran. Cette stratégie d’élimination ciblée vise à désorganiser la chaîne de commandement de la République islamique, tout en fragilisant ses capacités nucléaires présumées.

Des civils en pleine tourmente

Alors que les frappes et les représailles rythment les nuits, la population tente de s’adapter au chaos. À Téhéran, les habitants se ruent vers les boulangeries et stations-service, craignant des pénuries. Les commerces de quartier restent ouverts, mais le Grand Bazar, emblème économique de la capitale, a fermé ses portes.

« Je pensais fuir la ville, mais je ne peux pas abandonner mes chats », confie Mina, informaticienne de 37 ans, au bord des larmes. Cette résignation résume l’état d’esprit d’une population prise en otage d’un conflit qui dépasse ses frontières.

Mardi, une cyberattaque a visé la banque Sepah, paralysant ses services, tandis qu’internet a été fortement perturbé dans tout le pays. Une nouvelle guerre semble se jouer aussi sur le front numérique.

Un tournant géopolitique majeur ?

Alors que les Occidentaux accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire – une ambition que Téhéran nie en revendiquant un usage civil – la crainte d’une guerre ouverte plane. Certains observateurs n’excluent plus une frappe américaine avec des bombes de pénétration ultra-puissantes comme la GBU-57, capables de détruire les installations souterraines iraniennes.

Dans ce contexte explosif, les appels à la désescalade restent peu audibles. Emmanuel Macron, prudent, a averti qu’un changement de régime en Iran pourrait conduire au « chaos », contrastant avec l’appel de Netanyahu aux Iraniens à renverser leurs dirigeants.

La diplomatie semble avoir cédé sa place aux missiles et aux messages de guerre, dans un bras de fer où chaque nuit apporte son lot de destruction et d’incertitude.

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