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La Turquie en discussion pour accueillir des usines de véhicules électriques chinoises
La Turquie, carrefour stratégique entre l'Asie et l'Europe, se positionne comme un territoire attractif pour les constructeurs automobiles chinois cherchant à implanter des usines de production de véhicules électriques. Après l'Italie, l'Espagne et la Hongrie, la Turquie engage des discussions avancées avec plusieurs grands noms de l'industrie automobile chinoise.
Les autorités turques confirment des échanges réguliers avec des grands constructeurs automobiles tels que SAIC, BYD, Great Wall Motor, et Chery Auto pour faciliter l'implantation de leurs activités industrielles en Turquie. Le ministre turc de l'industrie et de la technologie, Fatih Kacir, a révélé que le pays est en négociations avancées avec BYD et Chery, tout en menant des pourparlers séparés avec SAIC et Great Wall Motor.
L'implantation de ces constructeurs en Turquie offrirait une porte d'entrée directe au marché européen. La Turquie, candidate à l'entrée dans l'Union européenne depuis 1987, bénéficie d'un accord d'union douanière avec l'UE, facilitant ainsi les échanges commerciaux. Cette position géographique privilégiée permettrait aux marques chinoises de contourner les potentielles majorations des droits de douane qui pourraient être imposées aux importations directes de Chine.
La Turquie dispose d'une longue tradition dans la production automobile, avec des infrastructures bien établies et une main-d'œuvre qualifiée. Renault y est présent depuis 1969 avec son usine de Bursa, qui produit notamment la Clio et bientôt le Duster. Ford, présent depuis 1977, opère plusieurs sites de production, dont ceux dédiés au Ford Transit et au camion Ford Cargo.
Le constructeur japonais Toyota produit depuis 1994 à Sakarya, où le nouveau Toyota C-HR, hybride et hybride rechargeable, est fabriqué. Hyundai, autre acteur majeur, assemble depuis 1994 des modèles comme les Hyundai i10, i20 et Bayon dans son usine d'Izmit.
Cette dynamique de discussions et de potentielles implantations marque une étape cruciale pour l'industrie automobile turque, qui cherche à se diversifier et à embrasser les technologies de mobilité électrique. Avec le soutien des autorités et l'infrastructure déjà en place, la Turquie pourrait devenir un centre névralgique de la production de véhicules électriques en Europe, renforçant ainsi sa position sur la scène mondiale de l'industrie automobile.