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Les enseignants d’amazigh interpellent le chef du gouvernement sur leur exclusion
Les enseignants de la langue amazighe dénoncent leur exclusion des formations et d’une bourse destinées au développement du processus éducatif. Regroupés sous une coordination nationale, ils ont adressé une lettre au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, demandant une intervention urgente pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une injustice.
Une exclusion jugée discriminatoire
Dans leur missive, les enseignants expriment leur frustration face à l'absence de reconnaissance de leur travail, malgré leur engagement dans le programme éducatif initié par le gouvernement. Ils dénoncent une exclusion "arbitraire et discriminatoire" des formations et du matériel pédagogique essentiels à leur mission.
« Malgré notre engagement sérieux et responsable dans le cadre du programme gouvernemental, nous nous trouvons exclus de manière injuste de la bourse et du matériel pédagogique », affirment-ils.
Les enseignants soulignent qu’ils effectuent les mêmes tâches et assument les mêmes responsabilités que leurs collègues des autres disciplines. Cependant, ils constatent un traitement inégal qui impacte directement leur motivation et leur évolution professionnelle.
Une demande d’enquête et de reconnaissance
La coordination nationale des enseignants d’amazigh estime que cette marginalisation affecte leur enthousiasme et leur implication dans leur métier. Elle appelle à une enquête pour déterminer les raisons de cette exclusion, qui, selon eux, va à l’encontre de la Constitution marocaine. En effet, la langue amazighe y est reconnue comme langue officielle, ce qui justifie, selon les enseignants, un traitement équitable de son enseignement au sein du système éducatif.
Ils insistent sur le fait que l’intégration de l’amazigh dans l’éducation nationale doit être soutenue par des moyens adéquats, notamment des formations spécifiques et du matériel pédagogique à la hauteur des exigences de l’enseignement.
La réponse du ministère de l’Éducation nationale
Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saïd Berrada, avait récemment affirmé devant le Parlement que d’importants efforts avaient été déployés pour renforcer l’enseignement de l’amazigh. Il a annoncé que dès la rentrée scolaire 2024-2025, cette langue serait enseignée dans environ 40 % des écoles primaires.
Pour accompagner cette initiative, le gouvernement a recruté 600 nouveaux enseignants spécialisés en amazigh en 2023, portant le total à 2 460 enseignants pour la rentrée 2024-2025. Ces efforts traduisent une volonté d’intégration progressive de la langue amazighe dans le système éducatif national.
Cependant, les enseignants restent sceptiques et demandent des mesures concrètes pour garantir un traitement équitable, au même titre que les autres disciplines enseignées dans le pays. Leur revendication repose sur le principe d’égalité des chances et de reconnaissance de la langue amazighe comme un pilier fondamental de l’identité marocaine.
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