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Royaume-Uni : arrestations massives lors de rassemblements pro-Palestine
Plusieurs dizaines d’arrestations ont eu lieu samedi dans plusieurs villes britanniques à l’occasion de rassemblements en soutien à l’organisation désormais interdite Palestine Action. À Londres seulement, 41 personnes ont été interpellées, relançant un débat sur les limites de la liberté d’expression et la qualification juridique du militantisme.
Le climat politique autour du conflit israélo-palestinien continue d’électriser le Royaume-Uni. Samedi 12 juillet, des manifestations ont eu lieu dans cinq villes britanniques pour la deuxième semaine consécutive, à l’appel du collectif Defend Our Juries. À l’issue de ces rassemblements, 86 personnes ont été arrêtées, dont 41 à Londres, selon un communiqué de la police métropolitaine.
Les manifestants arboraient des pancartes dénonçant la situation humanitaire à Gaza et exprimant leur soutien à Palestine Action, un groupe désormais classé comme organisation terroriste par le gouvernement britannique depuis le début du mois. Devant le Parlement, près de la statue du Mahatma Gandhi, la police est intervenue de manière musclée pour disperser un groupe de militants pacifiques, selon plusieurs témoins.
« La police londonienne est intervenue en force aujourd’hui, arrêtant plus de 40 personnes sur la place du Parlement pour avoir brandi des pancartes contre le génocide et soutenu Palestine Action », a dénoncé un porte-parole de Defend Our Juries, qui s’interroge : « Qui la police pense-t-elle servir dans cette affaire ? »
Dans les autres villes concernées, dont Manchester (16 arrestations), Cardiff (13), Leeds et Londonderry, les forces de l’ordre ont invoqué des violations de la loi antiterroriste de 2000, qui interdit désormais tout soutien explicite à Palestine Action.
Une interdiction controversée
L’interdiction de Palestine Action intervient après un acte de vandalisme visant une base de la Royal Air Force en Angleterre, pour lequel quatre personnes ont été inculpées. Le gouvernement a rapidement engagé une procédure d’interdiction, validée par le Parlement. La Haute Cour de Londres, saisie en urgence, a rejeté les recours en suspension de cette décision.
Pourtant, plusieurs experts des Nations unies ont vivement critiqué la classification de Palestine Action comme organisation terroriste, rappelant que « de simples actes de dégradation matérielle, en l’absence de menace pour la vie humaine, ne peuvent justifier une telle qualification ».
Une mobilisation citoyenne large
Parmi les personnes arrêtées figurent, selon Defend Our Juries, un avocat, un fonctionnaire, quatre pasteurs, un travailleur social, un ingénieur, ainsi que des vétérans du mouvement pour les droits civiques et la fille d’un résistant polonais. La diversité des profils montre l’ampleur du malaise suscité par la décision gouvernementale et son application stricte.
« Nous ne nous laisserons pas dissuader de nous opposer au génocide, ni de défendre ceux qui refusent d’être des spectateurs », a déclaré le collectif dans un communiqué. Malgré les arrestations, ses membres annoncent vouloir poursuivre les actions de désobéissance civile dans les jours à venir.
Vers une crispation des libertés ?
Le recours à la loi antiterroriste pour museler certaines formes de militantisme interroge de plus en plus d’observateurs. Plusieurs ONG de défense des droits humains pointent une dérive autoritaire et une instrumentalisation du cadre légal pour restreindre la liberté d’expression.
Alors que la prochaine audience concernant les quatre militants inculpés est prévue pour le 18 juillet, les tensions entre les autorités britanniques et les défenseurs de Palestine Action ne semblent pas près de s’apaiser. Le débat sur les limites de l'activisme et les contours de la légalité dans les États démocratiques est, lui aussi, relancé.