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Turquie : Ekrem Imamoglu risque 2.000 ans de prison dans une affaire explosive

Hier 18:31
Turquie : Ekrem Imamoglu risque 2.000 ans de prison dans une affaire explosive

Le maire d’Istanbul et figure de premier plan de l’opposition turque, Ekrem Imamoglu, fait désormais l’objet de poursuites officielles pour un total de 142 infractions, selon l’acte d’accusation dévoilé mardi par le parquet d’Istanbul. Arrêté en mars pour « corruption » et présenté par les autorités judiciaires comme le dirigeant d’une « organisation criminelle », l’élu encourt plus de 2.000 ans de prison, d’après plusieurs médias turcs.

L’acte d’accusation, long de plus de 3.700 pages, retient contre lui des charges lourdes : fraude, blanchiment d’argent, trucage d’appels d’offres publics et détournement de ressources municipales. Au total, 402 personnes sont poursuivies dans le même dossier, dont plusieurs proches collaborateurs du maire, interpellés lors des mêmes opérations.

Le procureur général d’Istanbul décrit le réseau présumé comme une « pieuvre » ayant causé un préjudice estimé à 160 milliards de lires turques, soit environ 3,3 milliards d’euros, à l’État sur une période de dix ans.

Ekrem Imamoglu rejette catégoriquement l’ensemble des accusations. Il affirme être la cible d’une manœuvre politique orchestrée pour empêcher sa participation à la prochaine élection présidentielle et affaiblir le principal parti d’opposition, le CHP. Depuis son arrivée à la tête d’Istanbul en 2019, arrachée au parti du président Recep Tayyip Erdogan, Imamoglu est devenu l’un des adversaires les plus sérieux du chef de l’État.

Son arrestation puis son incarcération ont déclenché des manifestations dans plusieurs villes turques, ainsi que des réactions inquiètes des partenaires internationaux d’Ankara. Des organisations de défense des droits humains dénoncent une procédure marquée par des pressions politiques et appellent à un procès équitable.

Dans un contexte de forte tension politique et sociale, le procès d’Imamoglu apparaît comme un test décisif pour l’état de droit en Turquie, où les opposants dénoncent depuis plusieurs années un resserrement du contrôle du pouvoir exécutif sur le système judiciaire.

La date du procès n’a pas encore été annoncée, mais son déroulement pourrait s’imposer comme l’un des axes majeurs de la vie politique turque dans les mois à venir.



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