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Fraude numérique : Maurice, Botswana et Maroc mènent le classement africain 2025

Hier 19:12
Fraude numérique : Maurice, Botswana et Maroc mènent le classement africain 2025

Face à l’essor mondial des fraudes soutenues par l’intelligence artificielle, les États africains peinent, dans leur majorité, à mettre en place des mécanismes de protection suffisamment robustes. Toutefois, certains pays du continent parviennent à mieux résister à cette menace croissante. Selon le « Global Fraud Index 2025 », publié le 9 octobre par la plateforme internationale de vérification d’identité Sumsub en partenariat avec Statista, Maurice, le Botswana et le Maroc se distinguent cette année comme les trois pays africains les mieux armés pour lutter contre la fraude numérique.

L’indice, qui évalue 112 pays, repose sur une combinaison de données internes issues de millions de vérifications quotidiennes réalisées par Sumsub, ainsi que sur des indicateurs institutionnels, économiques et technologiques provenant de sources reconnues telles que la Banque mondiale ou Transparency International. Les scores attribués mesurent notamment le taux de fraude, la force de la gouvernance, la maturité des politiques anti-blanchiment, la préparation à l’IA et la capacité d’intervention étatique.

Dans ce classement, Maurice se hisse à la 22ᵉ place mondiale, avec un score global de 1,8, signe d’un niveau de protection élevé. Le pays bénéficie notamment d’une faible prévalence des activités frauduleuses et d’un cadre réglementaire structuré. Le Botswana occupe la 46ᵉ place mondiale (2,29), suivi de près par le Maroc, classé 50ᵉ, confirmant l’amélioration progressive de ses capacités en matière de cybersécurité et de lutte contre la fraude financière.

Derrière ce trio de tête figurent la Tunisie (67ᵉ), l’Afrique du Sud (74ᵉ) et l’Égypte (79ᵉ). D'autres pays comme le Ghana, l’Algérie ou le Zimbabwe montrent, malgré certaines avancées, une vulnérabilité encore marquée, en raison de ressources numériques limitées, d’un encadrement institutionnel fragile ou d’une exposition sociale accrue à la fraude.

À l’échelle continentale, l’Afrique demeure toutefois la région la plus vulnérable au monde, avec un score moyen de 3,84, nettement supérieur à la moyenne globale (2,79). Ce niveau de risque s’explique principalement par la faiblesse des infrastructures technologiques, la lenteur de la transformation digitale et la montée de l’utilisation détournée de l’IA dans les escroqueries, notamment via les deepfakes, l’usurpation d’identité ou les manipulations algorithmiques.

À l’international, les pays les mieux protégés contre la fraude numérique demeurent majoritairement européens : Luxembourg, Danemark, Finlande, Norvège et Pays-Bas dominent le classement.

Alors que les fraudeurs adoptent des techniques toujours plus sophistiquées, le rapport souligne la nécessité pour les pays africains de renforcer leurs capacités institutionnelles, d’investir dans la cybersécurité, de mieux encadrer l’usage de l’IA et d’accélérer les campagnes de sensibilisation citoyenne.

Autant de chantiers qui conditionnent la confiance numérique, devenue un enjeu stratégique central pour le développement économique du continent.



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