- 08:12Deux marocains récompensés lors de la 10e édition du prix Katara du Roman Arabe
- 08:01Lancement du premier vol direct entre le Maroc et l'Islande : une ouverture vers de nouveaux horizons touristiques
- 07:59Rapprochement Diplomatique : l’Iran et l’Égypte appellent à l’apaisement des tensions régionales
- 07:51 Écoles de la deuxième chance : taux d'insertion atteint 72%
- 07:51CFG Bank dynamise son offre de certificats de dépôt pour séduire les investisseurs à long terme
- 07:43Un accord de jumelage renforce la coopération entre Laâyoune et Arlington, Texas
- 07:33Gestion des ressources hydriques : La vision stratégique de SM le Roi Mohammed VI mise en avant à Rome
- 07:16L'Union Européenne réaffirme l'importance de son partenariat stratégique avec le Maroc
- 21:23Israël annonce la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, dans un bombardement à Gaza
Suivez-nous sur Facebook
Mauvaises pratiques dans le transport des poissons : Les consommateurs en danger
Les associations de défense des droits des consommateurs tirent la sonnette d'alarme concernant des pratiques répandues dans le transport des produits de la mer au Maroc, qui compromettent gravement la santé publique. Le non-respect de la chaîne du froid lors du transport des poissons expose les consommateurs à des risques d’intoxications alimentaires, causés par le développement de bactéries dans les produits mal réfrigérés.
Selon Ali Chettour, président de l’Association Marocaine de Défense des Droits des Consommateurs, ces négligences dans le transport des poissons découlent de plusieurs facteurs. « L'absence d'organisation, le manque de suivi quotidien et le non-respect des normes sanitaires, notamment en matière de réfrigération, sont au cœur du problème », explique-t-il. Ce manquement est d'autant plus inquiétant qu'il touche des produits sensibles, comme les poissons, dont la fraîcheur est essentielle pour éviter les intoxications alimentaires.
Bouazza Kherrati, président de la Fédération Marocaine des Droits des Consommateurs (FMDC), partage cette préoccupation. Bien que des réglementations existent concernant le transport des produits périssables, celles-ci sont souvent bafouées. Les produits de la mer, censés être transportés dans des camions réfrigérés agréés par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), sont parfois acheminés dans des véhicules non conformes.
Kherrati souligne également la pression sur les autorisations de transport due à la multiplication des acteurs impliqués dans la logistique des produits périssables. Il affirme que si certains véhicules sont contrôlés par les autorités compétentes, d’autres, opérant en dehors du cadre légal, échappent à toute surveillance. Cela met directement en danger la santé des consommateurs.
Le problème ne se limite pas au transport : les poissons non contrôlés, appelés « poissons de terre », issus de circuits parallèles, échappent à toute réglementation sanitaire. Ces produits se retrouvent sur les étals des marchés sans vérification, exacerbant les risques pour les consommateurs.
Face à cette situation préoccupante, Bouazza Kherrati propose la création d’une institution nationale dédiée à la protection des consommateurs, afin de renforcer les contrôles et d’éviter de nouvelles intoxications. En effet, cet été au Maroc, plusieurs cas d'intoxications alimentaires liés à la consommation de poissons ont été signalés, amenant de nombreuses personnes aux urgences.
Les associations appellent à une meilleure coordination entre les acteurs du secteur et à un renforcement des contrôles afin de garantir la sécurité des produits de la mer.