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Nucléaire iranien : Israël exige une ligne dure de l’Europe
Alors que les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent ce vendredi pour discuter de la relance des négociations sur le nucléaire iranien, Israël hausse le ton. L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU à Genève, Daniel Meron, a appelé les pays de l’Union européenne à adopter « une position de fermeté » à l’égard de Téhéran.
Dans une déclaration ferme et sans ambiguïté, le diplomate israélien a exhorté les Européens à « exiger un démantèlement complet du programme nucléaire iranien, ainsi que de son programme de missiles balistiques », tout en pointant les activités régionales de l’Iran qu’il qualifie de « terroristes ». Cette intervention intervient quelques heures avant l’allocution attendue du ministre iranien des Affaires étrangères devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève.
Israël, qui considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle, multiplie les pressions diplomatiques pour empêcher tout compromis jugé laxiste. Selon Tel-Aviv, l’Iran ne respecte pas ses engagements passés et continue de développer ses capacités militaires en violation des résolutions internationales.
Cette nouvelle prise de position reflète la crispation croissante entre les puissances occidentales et l’Iran, alors que les discussions sur un éventuel retour à l’accord de Vienne de 2015 (JCPOA) restent dans l’impasse. Les négociateurs européens, pris entre la volonté de maintenir un dialogue diplomatique et les appels à la fermeté, avancent en terrain miné.
Dans ce contexte tendu, la déclaration israélienne pourrait compliquer davantage le jeu diplomatique à Genève. Elle souligne aussi les lignes de fracture entre les différents acteurs du dossier, alors que la région est plus que jamais sous tension en raison des crises sécuritaires persistantes au Moyen-Orient.