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Paiement électronique au Maroc : vers la fin du monopole du CMI
Depuis le 1er mai 2025, une nouvelle page s’ouvre pour le marché du paiement électronique au Maroc. Les filiales de paiement appartenant aux banques actionnaires du Centre Monétique Interbancaire (CMI) sont désormais autorisées à contractualiser directement avec les commerçants. Cette mesure marque une étape majeure dans le démantèlement du quasi-monopole que le CMI exerçait depuis plusieurs années.
Cette évolution découle d’un engagement pris par le CMI devant le Conseil de la concurrence, à la suite d’une plainte formulée par l’opérateur Naps. Le Conseil avait rendu sa décision le 4 novembre 2024, exigeant une ouverture progressive du marché, tout en posant un cadre réglementaire clair pour encadrer l’arrivée des nouveaux acteurs.
Jusqu’alors, seules les entités non affiliées au CMI, comme Naps, VPS ou encore Al Barid Bank, avaient la latitude d’intervenir librement. Grâce à cette liberté d’action anticipée, elles ont pu développer leurs réseaux en équipant plusieurs commerces, souvent en quête d'alternatives plus compétitives.
Désormais, six nouvelles sociétés de paiement, rattachées à des géants bancaires tels qu’Attijariwafa bank, CIH Bank, la Banque Centrale Populaire, Bank of Africa et Crédit Agricole, s’apprêtent à entrer en scène. Bien que prêtes sur le plan réglementaire, elles attendent encore de finaliser les ajustements techniques nécessaires, notamment en lien avec les réseaux internationaux comme Visa et Mastercard. Leur lancement commercial effectif est donc imminent.
Selon des professionnels du secteur, un important travail d’interconnexion a été réalisé entre le CMI et ces nouveaux opérateurs, afin d’assurer une transition fluide. Le CMI se transforme progressivement en une plateforme de traitement neutre, accessible à l’ensemble des acteurs du marché.
En parallèle, l’organisme poursuit la gestion de son portefeuille actuel, qui comprend environ 55.000 commerçants et 65.000 terminaux de paiement électronique. Ce portefeuille devra être redistribué d’ici au 1er novembre 2025, date limite fixée pour finaliser le transfert vers les nouveaux établissements habilités.
D’autres banques, comme la Société Générale, BMCI et Crédit du Maroc, devraient elles aussi revenir dans le jeu en relançant leurs filiales de paiement, sous réserve de l’obtention des licences nécessaires auprès de Bank Al-Maghrib.
Cependant, certains observateurs pointent le retard du démarrage opérationnel des nouveaux opérateurs, ce qui freine temporairement l’élargissement de l’offre disponible pour les commerçants. Pour répondre aux interrogations, une conférence du CMI est prévue autour du 20 mai. Elle permettra de dresser un état des lieux de l’avancement du processus et de présenter les premières signatures de contrats.
Le marché marocain du paiement électronique est donc en pleine mutation. L’émergence de la concurrence, combinée à une modernisation des infrastructures, devrait à terme offrir aux commerçants et aux consommateurs plus de choix, une meilleure qualité de service et, potentiellement, une baisse des coûts liés aux transactions électroniques.
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