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Terres rares contre étudiants : un nouveau tournant dans la diplomatie sino-américaine
Dans un climat de tensions commerciales fluctuantes, les États-Unis et la Chine ont franchi un nouveau cap diplomatique en concluant un accord de principe aux allures stratégiques : Pékin s’engage à fournir des terres rares à Washington, tandis que l’administration Trump rouvre les portes des universités américaines aux étudiants chinois.
L’annonce a été faite mercredi matin par le président américain Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, saluant un « accord avec la Chine soumis à l’approbation finale du président Xi et moi-même ». Pour Trump, ce compromis est le signe d’une « excellente » relation entre les deux puissances, malgré une rivalité commerciale ancienne et toujours vive.
Les terres rares au cœur des enjeux
Les terres rares, composants essentiels dans les batteries, les technologies militaires, les satellites ou encore les véhicules électriques, ont été au centre des pourparlers qui se sont tenus pendant deux jours à Londres. L’accès restreint de ces ressources, dont la Chine détient près de 60% des capacités mondiales de raffinage, inquiétait fortement Washington.
La Maison Blanche cherchait à sécuriser des flux réguliers pour ne pas compromettre des secteurs jugés stratégiques pour la sécurité nationale. Pékin, de son côté, espérait une levée partielle des restrictions américaines sur les technologies sensibles et un geste symbolique sur la mobilité étudiante.
Le retour des étudiants chinois
En contrepartie de l’approvisionnement en terres rares, les États-Unis se sont engagés à lever certaines restrictions imposées aux étudiants chinois sous la précédente administration Trump. Ces dernières années, les visas étudiants avaient été fortement réduits, alimentant un climat de méfiance.
« Nous allons respecter notre part », a écrit Trump, « notamment en permettant aux étudiants chinois de venir dans nos universités ». Cette décision vise à apaiser les tensions tout en maintenant l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur américains, largement fréquentés par la jeunesse chinoise.
Des avancées, mais une trêve fragile
Les négociateurs des deux camps ont indiqué avoir établi un « cadre général » pour la coopération, qui reste à confirmer lors d’un prochain sommet entre les deux chefs d’État. Le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, présent à Londres, a souligné la volonté de « renforcer la coopération » et de « réduire les malentendus ».
Le compromis de Londres intervient après un accord temporaire obtenu à Genève le mois dernier, qui avait permis une réduction provisoire des droits de douane bilatéraux. Depuis, les discussions étaient tendues, exacerbées par les accusations de non-respect des engagements, notamment par la partie chinoise.
Une détente saluée par les marchés
Les places financières ont rapidement réagi à la nouvelle. Les Bourses asiatiques ont clôturé en hausse, à l’image de Tokyo (+0,54%) et Séoul (+1,23%). En Europe, les indices étaient également bien orientés, témoignant d’un regain d’optimisme.
Malgré cela, les chiffres restent préoccupants : les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 12,7 % en mai. La guerre commerciale, déclenchée en 2018 et marquée par une escalade de tarifs douaniers, continue de peser lourdement sur les échanges.
Un signal de coopération, mais prudence de rigueur
L’accord de Londres ne signe pas la fin des rivalités sino-américaines, mais il marque un pas vers une cohabitation plus pragmatique. L’échange terres rares contre mobilité académique incarne cette approche transactionnelle propre à Donald Trump, qui entend équilibrer fermeté commerciale et gestes de détente ciblés.
Reste à voir si cet équilibre tiendra dans la durée, à l’heure où les deux nations cherchent à défendre leurs intérêts stratégiques sans verser à nouveau dans une confrontation directe.
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