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Vladimir Poutine et la menace nucléaire : entre discours et réalité
Le 25 septembre, Vladimir Poutine a relancé un discours déjà familier, celui de la menace nucléaire, alors que le conflit en Ukraine continue d’évoluer. Ce type de rhétorique n’est pas nouveau pour le président russe, qui l’a régulièrement utilisée pour affirmer la position de Moscou sur la scène internationale. Cependant, des analystes s’interrogent : cette fois-ci, y a-t-il un changement substantiel dans sa doctrine nucléaire, rendant le conflit encore plus dangereux ?
Une escalade verbale ou réelle ?
Les experts du Bulletin of the Atomic Scientists ont récemment établi une chronologie de l’escalade des menaces nucléaires russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. Poutine a annoncé une "extension radicale de la doctrine russe", soulignant qu'il pourrait envisager l'utilisation de l'arme nucléaire en réponse à des attaques contre des alliés, comme la Biélorussie. Pour la première fois, il a également précisé que les attaques massives par drones pourraient constituer une menace suffisante pour justifier une riposte nucléaire.
Cette escalade verbale a été interprétée comme une mise en garde envers les puissances occidentales, notamment celles qui soutiennent l'Ukraine. Sarah Tzinieris, spécialiste en sécurité internationale, indique que ces déclarations pourraient légitimer une réponse nucléaire contre les pays fournissant une aide à l’Ukraine, transformant ainsi le conflit en une confrontation mondiale potentielle.
Le flou de la doctrine nucléaire
Malgré ces nouvelles déclarations, il reste difficile d'évaluer leur impact réel. David Blagden, expert à l’Université d’Exeter, qualifie ces mots de "bavardage", soulignant qu’ils ne correspondent pas nécessairement à une intention d'utiliser l'arme atomique. Le Kremlin a même confirmé qu'il ajustait ses documents officiels pour intégrer ces nouvelles déclarations, tout en gardant une grande partie de sa doctrine nucléaire secrète.
Ulrich Kühn, directeur du programme de recherche sur le contrôle des armements à l’Institut de recherche sur la paix de Hambourg, note que la doctrine officielle a été établie en 2014 et modifiée en 2020. Ce flou sur les lignes rouges précises que Moscou pourrait adopter complique toute évaluation des véritables intentions de Poutine.
Une stratégie de négociation ?
Pour certains experts, la montée de la rhétorique nucléaire pourrait également être perçue comme une technique de négociation. Les déclarations de Poutine coïncident avec des tentatives du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de convaincre les États-Unis d’autoriser des frappes plus offensives sur le territoire russe. Dans ce contexte, les menaces nucléaires pourraient servir à dissuader l'Occident d'agir, rendant le dialogue plus difficile.
La perception internationale
Il est essentiel de considérer la perception internationale des mfenaces de Poutine. En brandissant la menace nucléaire, le président russe pourrait perdre en crédibilité, surtout auprès des pays comme l'Inde ou la Chine, qui pourraient voir d'un mauvais œil un recours à l'arme atomique. En outre, une frappe nucléaire entraînerait la mort de nombreux soldats russes, ce qui est peu compatible avec l’image de force que Poutine cherche à projeter.
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