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La France dénonce les condamnations lourdes de l’opposition en Tunisie
La France a exprimé mercredi sa « vive inquiétude » face aux lourdes peines prononcées le week-end dernier par un tribunal tunisien contre des figures de l’opposition et des hommes d’affaires, dénonçant un procès entaché de nombreuses irrégularités. Paris a été le premier pays à réagir publiquement à cette vague de condamnations, dans un contexte où les critiques à l’égard du président tunisien Kais Saied se multiplient.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a regretté que les conditions d’un procès équitable n’aient pas été respectées. Il a également fait part de sa préoccupation concernant l'implication de ressortissants français parmi les personnes condamnées. Journalistes, diplomates et membres de la société civile avaient été interdits d’assister aux audiences, renforçant les soupçons de manque de transparence.
Les organisations de défense des droits humains, quant à elles, ont dénoncé une opération visant à faire taire toute forme de dissidence pacifique. Pour elles, ce procès de masse témoigne de la détermination des autorités tunisiennes à museler l’opposition à travers des moyens judiciaires.
Le procès, entamé en mars, concernait quarante personnes accusées de comploter contre la sécurité de l’État. Plus de vingt d’entre elles ont quitté le pays depuis leur mise en accusation. Parmi les figures les plus emblématiques condamnées figurent l’homme d’affaires Kamel Ltaif, condamné à 66 ans de prison, et le politicien Khyam Turki, qui a écopé de 48 ans. D’autres personnalités connues, comme Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Jawahar Ben Mbrak et Ridha Belhaj, ont été condamnées à 18 ans d’emprisonnement. Elles sont détenues depuis leur arrestation en 2023.
Depuis qu’il a dissous le Parlement en 2021 et commencé à gouverner par décret, le président Kais Saied concentre entre ses mains tous les leviers du pouvoir. La dissolution du Conseil supérieur de la magistrature indépendant et le limogeage de dizaines de juges en 2022 ont accentué les inquiétudes quant à l’indépendance de la justice tunisienne.
Dans un discours tenu l’an dernier, Saied avait qualifié les opposants de « traîtres » et de « terroristes », allant jusqu’à accuser les magistrats susceptibles de les acquitter d’être leurs complices. Les figures de l’opposition concernées rejettent en bloc les accusations et affirment travailler à une initiative visant à unifier les forces démocratiques pour contrer ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire dans le pays berceau du Printemps arabe.
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