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Otages en Israël : la pression monte
La visite de l’émissaire américain Steve Witkoff à Tel-Aviv a ravivé l’espoir des familles d’otages israéliens, enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas. Près de 22 mois après le début de ce conflit, qui a bouleversé la région et causé des dizaines de milliers de morts, la question des captifs reste au cœur des tensions.
Sur la place des otages à Tel-Aviv, devenue un lieu symbolique de protestation, Witkoff a rencontré les proches de certains des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 sont déclarés morts selon l’armée israélienne. Les familles, portant des portraits et scandant « Ramenez-les à la maison maintenant ! », ont exprimé leur colère face à l’inaction politique.
Le diplomate américain, proche de Donald Trump, a réaffirmé l’engagement de ce dernier à œuvrer pour la libération des otages. Un message qui intervient alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont une fois de plus échoué en juillet.
Des images insoutenables
La diffusion récente de vidéos montrant des otages visiblement affaiblis et détenus dans des tunnels souterrains a choqué l’opinion israélienne. L’une des séquences montre Evyatar David, peinant à tenir debout, dans un état alarmant. Sa famille a dénoncé une « propagande ignoble », affirmant que le jeune homme ne survivra pas sans une libération rapide.
Le président Isaac Herzog a accusé le Hamas de faire subir à ces prisonniers des traitements inhumains, évoquant des scènes de torture, de famine et d’humiliation. Il a également accusé le mouvement islamiste d’aggraver la crise humanitaire en bloquant les livraisons d’aide.
Une guerre sans fin
Sur le terrain, les affrontements se poursuivent. Samedi, 32 Palestiniens ont perdu la vie, dont 14 alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire, selon les autorités locales à Gaza. L’armée israélienne a confirmé avoir éliminé un commandant de rang intermédiaire du Hamas.
Dans un contexte d’urgence extrême, le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, a déclaré qu’un accord pourrait être proche, mais a prévenu que l’armée poursuivra ses opérations si aucune avancée n’est obtenue.
Depuis le début de la guerre, plus de 60.000 Palestiniens ont été tués à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, un chiffre jugé crédible par l’ONU. En Israël, l’attaque du 7 octobre a causé 1.219 morts, majoritairement des civils.
Crise humanitaire majeure
Gaza, déjà sous blocus israélien depuis plus de 15 ans, est au bord de la famine. L’ONU alerte sur une situation de crise alimentaire « généralisée ». Malgré la levée partielle du blocus en mai, l’aide autorisée reste largement insuffisante.
Les largages aériens de nourriture, entamés fin juillet par plusieurs pays, ont parfois provoqué des mouvements de foule mortels. Depuis fin mai, l’ONU estime que plus de 1.370 personnes ont été tuées alors qu’elles attendaient l’aide.
Le Hamas, de son côté, accuse Israël et ses alliés de manipuler l’aide humanitaire à des fins politiques, dénonçant la visite de Steve Witkoff à Gaza comme une « mise en scène cynique ».
La pression monte sur les autorités israéliennes et les acteurs internationaux pour qu’un accord soit trouvé en urgence. Tandis que les familles d’otages désespèrent, la population de Gaza continue de sombrer dans une crise humanitaire sans précédent. Entre impasses diplomatiques et tragédies humaines, le conflit israélo-palestinien reste, plus que jamais, une plaie béante sur l’échiquier international.