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Sida au Maroc : Une sensibilisation insuffisante et des risques persistants
Le Sida reste un défi de santé publique majeur au Maroc. Une enquête récente menée par le cabinet Sunergia en collaboration avec L’Économiste met en lumière le niveau de sensibilisation des Marocains face à cette maladie et révèle des lacunes préoccupantes.
Selon les résultats publiés ce lundi 16 décembre, seulement 52% des Marocains affirment connaître les modes de transmission du Sida. Ce niveau de connaissance est plus élevé chez les citadins (66%), les habitants des régions centrales (59%) et les catégories socio-professionnelles A et B (70%). À l’inverse, les seniors de 65 ans et plus (63%) et les populations rurales (74%) affichent un manque significatif de connaissances.
Les modes de transmission les mieux connus restent les rapports sexuels (90%), suivis par le sang (22%), les outils esthétiques (18%) et les seringues ou matériels d’injection. Cependant, l’enquête révèle que près de 79% des Marocains ne connaissent aucune autre maladie sexuellement transmissible en dehors du Sida, soulignant un déficit de sensibilisation plus large.
En ce qui concerne les moyens de protection, les résultats sont également alarmants. Près de deux tiers des répondants (62%) déclarent ne pas savoir comment se protéger. Ce pourcentage grimpe à 75% chez les jeunes de 18 à 24 ans et à 82% dans les zones rurales. Les moyens de prévention les plus cités sont l’abstinence (49%), suivie par le préservatif masculin (38%), le non-partage de matériel personnel (33%) et le préservatif féminin (22%).
L’étude s’est également penchée sur les comportements sexuels des Marocains. L’âge moyen du premier rapport sexuel est de 22 ans, mais certains cas précoces sont signalés dès 12 ans, augmentant ainsi les risques de contamination en raison d’une faible sensibilisation. Parmi les personnes interrogées, 70% déclarent avoir eu des relations sexuelles, mais l’utilisation des moyens de protection reste très limitée.
Chez les célibataires, seuls 12% utilisent systématiquement des moyens de protection, tandis que 66% n’en utilisent jamais. Pour les personnes mariées, ce chiffre chute à 1%, avec 81% ne recourant à aucune méthode de protection.
Ces résultats montrent des comportements à risque généralisés et un recours insuffisant aux moyens de prévention, notamment chez les jeunes et dans les zones rurales. L’enquête conclut sur la nécessité d’initiatives urgentes pour renforcer la sensibilisation, en particulier par le biais de campagnes éducatives ciblées et d’une meilleure intégration de l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires.
La lutte contre le Sida et les autres maladies sexuellement transmissibles au Maroc nécessite une mobilisation collective. Une sensibilisation accrue, combinée à un accès élargi aux moyens de prévention, est essentielle pour protéger les générations futures et freiner la propagation de ces maladies.
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