-
12:30
-
12:00
-
11:00
-
10:30
-
10:25
-
10:00
-
09:30
-
08:36
-
08:30
-
08:00
-
19:04
-
18:31
-
18:05
-
17:30
-
17:01
-
16:30
-
16:02
-
15:40
-
15:00
-
14:26
-
14:00
-
13:53
-
13:45
-
13:33
-
13:13
Suivez-nous sur Facebook
Soudan : effondrement meurtrier d’une mine d’or
Un nouvel accident meurtrier a frappé le secteur aurifère soudanais. Six mineurs ont perdu la vie et une vingtaine d’autres restent piégés sous les décombres après l’effondrement d’une mine artisanale dans la zone de Oum Aud, près de Berber, dans l’État du Nil. Les autorités locales, qui ont confirmé le drame survenu vendredi, poursuivent encore les opérations de secours afin de tenter de sauver les rescapés.
Si les causes exactes de l’effondrement n’ont pas été précisées, cet accident illustre une nouvelle fois les conditions de travail extrêmement précaires dans lesquelles évoluent des milliers de mineurs au Soudan. Faute de normes de sécurité et en raison de l’utilisation de produits chimiques toxiques, ces sites artisanaux se transforment régulièrement en pièges mortels pour les travailleurs et les communautés environnantes.
L’or, au cœur d’un conflit sanglant
Depuis avril 2023, le pays est plongé dans une guerre opposant l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR). L’or représente aujourd’hui une ressource vitale pour les deux camps, chacun finançant une grande partie de son effort militaire grâce à ce métal précieux. La production officielle a même atteint 64 tonnes en 2024, selon les autorités soutenues par l’armée, malgré un contexte de guerre et d’effondrement économique.
Pourtant, une grande partie de ce commerce échappe aux circuits formels. Les réseaux de contrebande acheminent l’or à travers le Tchad, le Soudan du Sud et l’Égypte, avant qu’il ne rejoigne principalement les Émirats arabes unis, premier partenaire commercial de Khartoum dans ce domaine. Ce trafic, dénoncé par des ONG, alimente non seulement le conflit armé mais accroît aussi la fragilité d’une population déjà en détresse.
Une crise humanitaire sans précédent
Au-delà des drames miniers, la guerre a plongé 25 millions de Soudanais dans une insécurité alimentaire sévère. Avec près de 10 millions de déplacés internes et quatre millions de réfugiés à l’étranger, le pays traverse la plus grave crise de déplacement au monde. Les victimes de l’effondrement d’Oum Aud viennent ainsi s’ajouter à la longue liste des conséquences humaines d’un conflit qui saigne le pays et dont l’or, loin de briller, devient synonyme de souffrance et de survie.