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France: Sébastien Lecornu explique les raisons de sa démission éclair
Douze heures après la formation de son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté lundi matin sa démission du poste de Premier ministre, évoquant un contexte politique devenu « intenable » et des conditions « qui n’étaient plus remplies » pour gouverner efficacement.
Depuis le perron de Matignon, le désormais ex-chef du gouvernement a livré une déclaration lucide et amère sur les raisons de son départ, soulignant l’incapacité des partis politiques à dépasser leurs intérêts partisans malgré sa volonté affichée de gouverner autrement, sans recourir à l’article 49.3 de la Constitution.
« Les formations politiques ont fait mine parfois de ne pas voir le changement, la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l’article 49.3 », a-t-il déploré. « Au fond, il n’y avait plus de prétexte pour une censure préalable. »
Un gouvernement fragilisé avant même de naître
La démission de Sébastien Lecornu intervient dans un contexte de crise politique aiguë, marquée par le revirement du président des Républicains (LR), Bruno Retailleau, sur la participation de son parti au gouvernement. Cette volte-face, annoncée dimanche soir, a précipité la chute du Premier ministre à peine nommé.
« Il faut toujours préférer son pays à son parti », a lancé Lecornu, visant clairement Retailleau qu’il accuse d’avoir cédé à la pression de sa base militante, irritée par le retour de Bruno Le Maire au sein du gouvernement.
Le Premier ministre démissionnaire a également dénoncé le réveil des “appétits partisans” et les “calculs présidentiels” déjà perceptibles à trois ans de la prochaine élection.
L’impossible compromis
Malgré ses efforts pour bâtir un « socle commun » rassemblant différentes sensibilités politiques, Lecornu a reconnu que le pari du compromis républicain avait échoué. « Chaque parti veut que l’autre adopte l’intégralité de son programme », a-t-il observé, regrettant qu’il y ait « beaucoup de lignes rouges, mais rarement des lignes vertes ».
Il a toutefois salué l’attitude du Parti socialiste, qui avait montré une ouverture en refusant d’appeler à la censure si un débat parlementaire sur la réforme des retraites était engagé.
Un appel à l’humilité politique
Avant de quitter Matignon, Sébastien Lecornu a appelé la classe politique à « plus d’humilité et de désintéressement ». « Il suffirait de peu pour que l’on puisse y arriver… En sachant parfois s’effacer et mettre de côté certains égos. »
Avec sa démission, le troisième gouvernement nommé en un an par Emmanuel Macron tombe à son tour, plongeant la France dans une nouvelle période d’instabilité institutionnelle.