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Dessalement à Casablanca-Settat : entre ambitions affichées et incertitudes sur les délais
Face à une sécheresse persistante et à une pression croissante sur les ressources hydriques, la région de Casablanca-Settat a lancé un programme ambitieux : l’installation de 28 stations monoblocs de dessalement et de déminéralisation de l’eau de mer (SMB). Ce projet, piloté par la société régionale multiservices (SRM) et financé en grande partie par le ministère de l’Intérieur, vise à garantir un accès durable à l’eau potable pour les habitants de cette région stratégique du Royaume.
À l’occasion d’une visite officielle dans les provinces de Berrechid et Settat, le président du conseil régional, Abdellatif Maâzouz, a confirmé que 17 de ces stations sont déjà opérationnelles. D’un coût global estimé à 400 millions de dirhams, le projet bénéficie d’un soutien financier partagé entre l’État (272 MDH) et la région (128 MDH).
Les onze stations restantes sont toujours en cours de réalisation. Une fois achevées, elles permettront de soulager plusieurs localités confrontées à un épuisement progressif des ressources naturelles et à une pluviométrie en net recul. Toutefois, malgré les avancées, un flou persiste quant au calendrier exact de livraison du projet dans son ensemble.
Des infrastructures à haute efficacité environnementale
Les stations déjà en activité affichent des débits variant entre 3 et 30 litres par seconde. Elles utilisent la technologie de l’osmose inverse, réputée pour sa capacité à produire une eau de haute qualité tout en limitant l’impact environnemental. Ce choix technologique s’inscrit dans une logique de durabilité, visant à répondre à l’urgence hydrique sans aggraver les pressions sur les écosystèmes.
Selon Abdellatif Maâzouz, cette initiative régionale est complémentaire à d'autres projets structurants, notamment l’autoroute de l’eau reliant le bassin du Sebou à celui du Bouregreg, la station de dessalement de Jorf Lasfar, ainsi que le projet emblématique de la future station de dessalement de Casablanca. Cette dernière, avec une capacité annuelle de traitement de 200 millions de m³, devrait couvrir jusqu’à 80 % des besoins en eau potable de la région.
Une course contre la montre
Malgré ces efforts, le doute persiste sur la capacité des autorités à respecter les délais annoncés. Aucun calendrier précis n’a été communiqué pour la finalisation des onze stations restantes, ce qui nourrit une certaine inquiétude dans un contexte de plus en plus tendu sur le plan climatique.
L’enjeu est d’autant plus crucial que les besoins en eau augmentent dans une région à forte densité urbaine et industrielle. Si les retards s’accumulent, c’est l’ensemble de la dynamique régionale qui pourrait en pâtir, tant au niveau social qu’économique.
En attendant, les autorités appellent à une mobilisation collective. « Chacun doit contribuer à préserver cette ressource précieuse. La lutte contre le gaspillage est l’affaire de tous », a rappelé Maâzouz. Le message est clair : au-delà des investissements, c’est un changement profond des comportements qui est attendu pour faire face à la crise de l’eau.
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