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Donald Trump retire la protection de John Bolton malgré les menaces iraniennes
Le président américain Donald Trump a annoncé, ce mardi 21 janvier, la fin de la protection accordée par le Secret Service à son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, une décision qui suscite de vives réactions, notamment face aux menaces persistantes pesant sur l’ex-diplomate de la part de l'Iran.
Lors d'une conférence de presse, Donald Trump a justifié cette décision en déclarant : « On ne va pas assurer la sécurité des gens pour le reste de leur vie. Pour quoi faire ? » Il a également qualifié John Bolton d'"idiot", expliquant qu'il l'avait néanmoins utilisé stratégiquement lors de rencontres internationales pour impressionner ses homologues étrangers. Cette déclaration intervient alors que l'ancien conseiller républicain de 76 ans avait lui-même annoncé sur le réseau X qu'il ne bénéficierait plus de la protection des services de sécurité.
John Bolton, qui a occupé le poste d’ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU sous la présidence de George W. Bush, avait été l'un des architectes de la politique américaine durant la guerre en Irak. Sa position belliciste et son soutien aux interventions militaires ont fait de lui une figure controversée de la politique étrangère américaine.
Dans sa réaction à cette décision, John Bolton s’est dit « déçu mais pas surpris », ajoutant que sa sécurité personnelle restait une préoccupation majeure. Il a rappelé avoir été la cible d’un projet d’assassinat présumé entre 2021 et 2022, attribué à l'Iran en représailles à l'élimination du général Qassem Soleimani, tué dans une frappe de drone ordonnée par Donald Trump en janvier 2020.
En août 2022, le département de la Justice américain avait inculpé un citoyen iranien, Shahram Poursafi, accusé d’avoir tenté de recruter un tueur à gages pour éliminer Bolton. Depuis septembre dernier, les autorités américaines offrent une récompense allant jusqu’à 20 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de Poursafi, qui serait lié aux Gardiens de la révolution iraniens.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement iranien a nié toute implication dans ces projets d’assassinat, rejetant les accusations portées par Washington. Toutefois, Bolton a mis en garde contre le fait que la menace persiste, en citant l’exemple récent de l’arrestation d’un individu soupçonné d'avoir tenté de planifier un attentat contre Donald Trump.
La décision de Donald Trump de priver Bolton de sa protection est également motivée par des accusations selon lesquelles l’ancien conseiller aurait divulgué des informations sensibles durant son mandat à la Maison-Blanche entre 2018 et 2019. Un décret présidentiel récemment publié mentionne ces allégations, affirmant que Bolton a porté atteinte à la sécurité nationale en partageant des renseignements classifiés dans ses déclarations publiques et écrits.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et l’Iran, alors que les accusations d’ingérence et de tentatives d'assassinat se multiplient. Le président iranien Massoud Pezeshkian a, de son côté, démenti toute implication de Téhéran dans ces affaires lors d'une interview accordée à NBC News.
Avec cette décision, Donald Trump poursuit sa politique de rupture avec plusieurs figures de son premier mandat, alors qu’il se prépare à relever de nouveaux défis politiques et sécuritaires à l’aube de son second mandat présidentiel.
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