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Le FMI accorde un nouveau prêt au Pakistan
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un nouveau prêt de 1,4 milliard de dollars destiné à renforcer la résilience climatique du Pakistan, tout en validant la première revue de son programme de soutien économique de 7 milliards de dollars. Cette double décision permet le décaissement immédiat d’un milliard de dollars, portant à 2 milliards le total déjà versé dans le cadre de ce programme.
Dans son communiqué, le FMI salue les progrès réalisés par Islamabad, estimant que les mesures engagées ont permis de stabiliser l’économie et de restaurer la confiance, malgré un contexte économique et géopolitique tendu. Ce soutien financier vise à accompagner le Pakistan dans sa reprise économique tout en intégrant les enjeux climatiques dans ses politiques publiques.
Cette annonce intervient cependant sur fond de fortes tensions diplomatiques entre l’Inde et le Pakistan. À la suite d’un attentat meurtrier perpétré en avril contre des touristes hindous dans la région du Cachemire, l’Inde a exprimé ses inquiétudes lors de la réunion du conseil d’administration du FMI, redoutant un usage détourné des fonds à des fins militaires ou terroristes.
New Delhi a appelé à une révision approfondie du programme d’aide au Pakistan, pointant le risque d’un financement indirect d’activités hostiles sous couvert de développement. Une accusation que le Premier ministre pakistanais Muhammad Shehbaz Sharif a immédiatement rejetée, accusant l’Inde de vouloir politiser un dossier économique. « Les tentatives indiennes de saboter notre programme avec le FMI ont échoué », a-t-il déclaré.
Le FMI, pour sa part, a précisé que les accords en cours avaient été négociés avant la récente escalade des tensions. Si le prêt climatique a bien été approuvé, aucun versement n’a encore été effectué dans ce cadre, et l’institution n’a pas réagi publiquement aux demandes de réexamen formulées par l’Inde.
Dans un contexte où les frontières entre soutien au développement, diplomatie et sécurité deviennent de plus en plus poreuses, cette affaire illustre les dilemmes auxquels sont confrontées les grandes institutions financières internationales. Pour le Pakistan, cette aide représente un levier essentiel pour redresser une économie fragilisée, mais la pression géopolitique pourrait bien influencer les prochaines étapes du programme.
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