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Damas se réveille sans Assad : Un tournant historique pour la Syrie
Le dimanche matin, la capitale syrienne Damas s’est éveillée dans une ambiance de profonde stupeur et de jubilation, après l’annonce de la chute du régime de Bachar al-Assad. Ce jour, attendu depuis longtemps par de nombreux Syriens, marquait la fin d'une ère de répression et de violence, bien qu’il soit encore difficile de mesurer l’ampleur de la transition.
Les premières lueurs de l’aube ont été accompagnées de scènes de célébration inattendues dans les rues de Damas. Des tirs de joie ont retenti, mêlés aux invocations religieuses diffusées par les haut-parleurs des mosquées. Des centaines de personnes se sont rassemblées place des Omeyyades, lieu emblématique de la ville, pour manifester leur allégresse. Amer Batha, un habitant de Damas, a exprimé son émotion : « On attendait ce jour depuis longtemps. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de vivre cet instant. » Ce Syrien en larmes évoquait une nouvelle ère pour le pays, après plus de cinq décennies sous le contrôle du clan Assad.
مشاهد لإسقاط تمثال حافظ الأسد في مدينة طرطوس بالساحل السوري#الأخبار #الجزيرة_سوريا pic.twitter.com/nh6KdAYkfF
— قناة الجزيرة (@AJArabic) December 8, 2024
Des témoins sur place ont rapporté des scènes de joie spontanée, à l’image de plusieurs dizaines de personnes piétinant la statue de Hafez al-Assad, père de l’actuel président, qu’elles avaient fait tomber avant de la briser. Des rebelles, armés et déployés dans certains quartiers, ont également scandé des slogans anti-Assad, affirmant que la Syrie appartenait désormais au peuple, et non à la famille Assad.
Dans les rues de Damas, l’exode des soldats du régime a également été palpable. Un ancien fonctionnaire, employé au sein des médias publics syriens, a confirmé l’abandon des locaux de la télévision et de la radio par les équipes de travail, tandis que des militaires se débarrassaient précipitamment de leurs uniformes. L’atmosphère dans la ville témoignait de la rapidité de la chute du régime, à tel point que certains habitants se demandaient s’ils vivaient réellement ce moment historique.
Cette transition a eu des échos dans tout Damas, même dans ses quartiers les plus traditionnels, comme le vieux Damas, où de jeunes Syriens ont crié « le peuple syrien est uni », envoyant un message rassurant aux minorités religieuses du pays, toujours inquiètes de l’avenir. À Chaghour, un autre quartier de la capitale, des femmes se sont rassemblées sur leurs balcons pour exprimer leur joie, jetant du riz au passage des combattants rebelles. « Aujourd’hui, notre joie est immense, mais elle ne sera complète que lorsque le criminel sera jugé », a confié Ilham Basatina, une résidente de la ville, en référence à Bachar al-Assad.
Cependant, la transition ne s’est pas faite sans heurts. Des explosions violentes ont secoué la ville avant l’aube, probablement dues à des tirs d’artillerie ou à des explosions dans des entrepôts de munitions. Un soldat en fuite a expliqué que les militaires avaient reçu l’ordre de se retirer, signifiant ainsi la fin d’une époque et le début d’un nouvel ordre.
Ce tournant historique a également été célébré sur les réseaux sociaux, où de nombreux Syriens ont changé leur photo de profil pour arborer le drapeau de l’opposition, marquant ainsi publiquement leur allégeance à la rébellion. L’acteur syrien Ayman Zidan, quant à lui, a admis la confusion dans laquelle il se trouvait, évoquant la peur et l’incertitude qui avaient dominé la société syrienne pendant des années.
La situation reste fragile, et la Syrie se trouve désormais à un carrefour de son histoire. Les rebelles, présents dans les rues de Damas, exprimaient leur émotion en s’agenouillant et en embrassant le sol, tout en priant pour la paix et l’unité du pays. Mais une question demeure : la chute de Bachar al-Assad marquera-t-elle réellement le début d’une ère de stabilité, ou est-ce seulement un prélude à un autre chapitre de luttes et de divisions ?
Dans tous les cas, la Syrie entame une nouvelle phase, où le chemin vers la réconciliation et la reconstruction semble plus incertain que jamais.